Et si on taxait les chiens comme ça existe déjà en Allemagne ? Outre-Rhin, cet impôt a rapporté 420 millions d'euros l'année dernière, un montant record selon Les Échos, et les recettes ont progressé de 40% en dix ans.
Ce sont les communes qui fixent le montant. À Berlin, il faut compter 120 euros par an pour un canidé avec un tarif dégressif pour deux chiens, 180 euros. Certaines races sont plus fortement taxées que d'autres. Un Rottweiler, par exemple, c'est près de 1.000 euros par an.
Les chiens sont taxés pour officialiser le fait qu'on s'en occupe. On les enregistre sur des listes spécifiques pour responsabiliser les propriétaires mais également pour la sécurité des passants en donnant en contrepartie de cet impôt une médaille ou un certificat. Les chiens d'aveugle sont bien sûr exonérés. Il y a quand même 25% des Allemands qui frauderaient sur les quelques 10 millions de propriétaires de chiens. En France, il sont 7,6 millions.
Vers 1500, il y avait déjà un impôt sur les chiens qui se prélevait sous la forme de céréales pour tous les paysans qui ne voulaient pas emmener leurs chiens à la corvée de chasse.
Napoléon III avait créé un impôt de ce type pour lutter contre la rage. Il a été a été supprimé définitivement en 1971. En 1998, le Sénat a voulu s'inspirer de l'Allemagne, mais il n'a pas été suivi. On devrait le faire parce que ça permettrait de faire contribuer le président de la République au redressement des finances puisqu'il a maintenant trois chiens, le président Kazakh lui ayant donné deux lévriers Tazis, qui se sont ajoutés à Némo.
En France, le seul lien des chiens avec la fiscalité, c'est justement une niche fiscale. Il existe effectivement une déduction fiscale de 30 euros pour la nourriture de chats et chiens. L'idée c'était de limiter les abandons d'animaux pour raisons économiques. On taxe par ailleurs d'autres animaux. Les chevaux par exemple étaient taxés sur l'ISF. Les oiseaux exotiques sont toujours taxés de sept euros lors de la naissance de chaque individu.
On pointe souvent la créativité fiscale de la France mais on n'est pas les seuls. Il y a depuis toujours, et dans le monde entier, une créativité qui ne se dément pas. Hier on taxait les barbes, les perruques, aujourd'hui on taxe les piercings dans un État américain, le bronzage dans les solariums en Allemagne.
Il existe également la célèbre taxe sur les portes et fenêtres, supprimée au début du XXe siècle et drôlement commentée par Balzac : "Quand on songe aux immenses services que rendent les fenêtres aux amoureux, il semble assez naturel d'en faire l'objet d'une contribution", écrit-il dans Ursule Mirouët.
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