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Saint-Jean-de-Luz : la professeure poignardée en plein cours par un élève est décédée
L'enseignante du lycée privé de Saint-Thomas-d’Aquin a succombé à ses blessures, a déclaré le parquet de Bayonne.
Le cours de l'enseignante a été violemment interrompu par un élève. Ce matin, dans le collège-lycée privé de Saint-Thomas d'Aquin à Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques, une professeure d'espagnole a été poignardée au couteau par un élève. Près d'une heure après les faits, l'enseignante quinquagénaire est décédée. La police locale, le préfet, le procureur de Bayonne et la rectrice de l'académie se sont rendus sur la place juste après les faits, d'après l'AFP.
Quant à l'agresseur présumé, un élève scolarisé dans l'établissement privé, il a été interpellé par les forces de l'ordre puis placé en garde à vue. Selon une première synthèse de ses déclarations à la police, le lycéen de seize ans a expliqué aux enquêteurs "qu'il a entendu des voix cette nuit lui disant de poignarder sa professeure", d'après les informations recueillies par RTL.
Les enquêteurs devront par la suite se pencher sur les antécédents psychiatriques de l'adolescent pour déterminer les circonstances de l'agression. Après le mouvement de foule parmi les élèves de l'établissement catholique, les camardes de la classe de seconde qui ont assisté à la scène ont été évacués et entendus par la police judiciaire.
Le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye se rend "sans délai" à Saint-Jean-de-Luz, a-t-il tweeté, en adressant ses pensées à la famille, les collègues et les élèves de l'enseignante. Il tiendra une conférence de presse vers 16h. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran a déclaré que l'exécutif apportait son "soutien à la communauté éducative". "J'imagine à peine le traumatisme que cela peut représenter", a-t-il affirmé à sa sortie du Conseil des ministres.
La sénatrice des Pyrénées-Atlantiques, Frédérique Espagnac, a condamné sur Twitter "cet acte de violence envers une enseignante au lycée Saint Thomas d'Aquin à Saint-Jean-de-Luz. Je lui adresse tout mon soutien. La violence n’a pas sa place dans nos lycées !".
C'est la première fois qu'un enseignant est tué dans le cadre de sa fonction en France depuis l'assassinat de Samuel Paty à l'automne 2020 dans le Val-d'Oise. En juillet 2014, une institutrice de 34 ans avait été poignardée à mort par la mère d'une élève dans une école d'Albi. En août 1996, alors qu'il se promenait à la feria de Dax, un professeur d'anglais de 51 ans avait été tué par deux jeunes, dont un de ses élèves recalé au baccalauréat. Quatre ans plus tôt, un homme de 53 ans, professeur de menuiserie et de dessin industriel dans un établissement pour jeunes en difficulté de Seine-Maritime, avait été tué par un élève de 15 ans qu'il avait giflé quelques instants plus tôt.
Le 13 septembre, un lycéen de 15 ans avait porté un coup de couteau à la gorge à une professeure dans un lycée de Caen. La victime, âgée de 63 ans, était sortie de l'hôpital quelques jours plus tard. L'élève a été mis en examen fin septembre et incarcéré en milieu médicalisé.
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