Une 3e dose, et surtout une très grosse dose de politique ! Mardi soir, nous n’avons pas seulement pris une troisième dose de vaccin, nous avons pris une très grosse dose de politique. Dix minutes pour un point sanitaire, qui aurait très bien pu être assuré par Olivier Veran et Jean Castex, accompagnés de graphiques alarmistes un jeudi soir. Et 20 minutes de politiques devant des téléspectateurs et auditeurs captifs. En la matière, il faut bien le dire, l’absence de précaution ou de finesse facilite grandement l’analyse…
Mardi soir, nous avons vu Emmanuel Macron s’inviter dans une pré-campagne présidentielle, qui semblait ces derniers temps lui échapper. Donc il y a eu des annonces, il n’a pas parlé pour parler comme on pouvait le redouter. Moins d’annonce vraiment concrète qu’une réaffirmation de son identité, de son positionnement dans un paysage politique encore mouvant.
L’affiche n’est pas encore figée autour de lui alors il affiche son crédo : l’optimisme, le travail, les réformes, l’Europe. Il a dressé un bilan par certains aspects incontestables comme sur la reprise économique et la baisse du chômage quand d’autres aspects seront discutés ou contestés. Comme sur la maitrise des dépenses ou la hausse du pouvoir d’achat.
Les moyennes, en la matière, ne veulent rien dire sur ce qui est vécu ou ressenti. Mais qu’importe… Emmanuel Macron dresse un bilan flatteur de son quinquennat et il aurait tort de s’en priver. L’heure n’est ni au débat ni à la contradiction. Il joue son avantage de Président. Ça ne trompe personne c’est tout. C’est une façon d’installer sa candidature, puisqu’il cultive l’idée d’un quinquennat inaccompli ou inachevé. Il reste tant à faire.
Et pour esquisser son programme à venir, Emmanuel Macron parle à son électorat le plus fidèle par mots-clés : Et d’abord de travail (le mot a été prononcé 20 fois). Les chômeurs qui doivent travailler, travailler plus longtemps, le travail qui paye, le travail qui sauvera nos finances.
Emmanuel Macron a aussi évoqué, parfois d’un mot ou pas beaucoup plus, l’Europe, la sécurité, l’immigration, la laïcité. Des mots-clés, des repères qui parlent à son électorat de 2017. Mais aussi, et je dirais presque surtout, à cette frange d’électeurs de François Fillon très attachés naturellement à toutes ces questions. Emmanuel Macron assure et rassure spécifiquement cet électorat à la fidélité incertaine. Un électorat qui a besoin d’être certain qu’Emmanuel Macron un jour fera ce qu’il a promis.
Donc nous sommes encore loin d’un discours fondateur. Pas vraiment. Bien plus simplement, avec trois idées, Emmanuel Macron tente de s’inviter dans le débat. Le gel des allocations des chômeurs qui ne cherchent pas activement du boulot. La réforme des retraites qui devient une idée de campagne. Et la relance des centrales nucléaires sans plus de précision. Le tout avec une dernière note importante pour ranimer la flamme : l’optimisme.
Face à la tentation décliniste et nationaliste, le chef de l’État parle de maitriser le destin de notre Nation, jusqu’au biblique et papal "N’ayons pas peur". "Croyons en la France qui reste elle-même". Emmanuel Macron est entré dans la pré-campagne hier soir…
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