Commandant d'un des pelotons d'intervention de gendarmerie mobile, le lieutenant Martin était mobilisé, samedi 25 mars, pour protéger la retenue d'eau contestée par les manifestants, à Sainte-Soline. Il raconte, au micro de RTL, le niveau de violence inédit.
"De tout ce groupe pacifiste s'est dégagé une colonne de black blocs qui a progressé petit à petit vers nous. C'est le moment où des véhicules de gendarmerie ont brûlé. On a été obligé de reculer. On s'est retrouvé à 20 contre quasiment 200 personnes", explique-t-il. Il poursuit : "Avec mes gars, on a essayé de charger, de reprendre l'avantage sur eux. Cela n'a pas très bien marché, car on se disait : ils ont des munitions illimitées. On prenait des cocktails Molotov en permanence et beaucoup de cailloux."
Le lieutenant évoque le (seul) blessé grave, parmi les forces de l'ordre : à savoir un jeune gendarme qui a reçu "un tir de mortier au niveau de l'aine". "Son ceinturon a explosé. Il es tombé au sol en hurlant."
"De mon côté, mon masque à gaz a explosé en deux. Je n'arrivai plus à respirer. On est entraîné pour résister au stress. J'ai pensé, ils veulent me tuer. Ce n'était pas de la peur, mais un constat", confie-t-il.
47 blessés ont été dénombrés parmi les forces de l'ordre, 200 du côté des manifestants selon les organisateurs du rassemblement. L'un d'eux se trouve toujours dans un état grave.
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