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Le président russe Vladimir Poutine, le 27 mars 2025, et le président américain Donald Trump devant la Maison Blanche à Washington, DC, le 23 avril 2025
Crédit : SAUL LOEB, Olga MALTSEVA / AFP
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Le 19 mai 2025, un coup de fil de deux heures entre Donald Trump et Vladimir Poutine a pris place, on peut se demander si cet entretien va vraiment permettre de faire avancer les choses.
Oh non ! Mais d’une certaine manière il clarifie les choses sur un point : tous ceux qui n’attendaient rien de bon de la part de Donald Trump ne seront pas déçus. On se souvient que le président américain avait promis de régler le conflit ukrainien en 24 heures. Eh bien ce 19 mai, cela fait très exactement quatre mois qu’il est en fonction, soit précisément 2.880 heures. C’est un désastre et cela ça continue. Donald Trump s’est félicité après le coup de fil du " ton" et de "l’esprit" de la conversation, tout comme Vladimir Poutine.
Et on comprend pourquoi c’était cordial : la réalité est que le grand gagnant de cette séquence est Vladimir Poutine.
Aucun cessez-le-feu immédiat et préalable n’est plus exigé. Les conditions de la paix, mais même d’un cessez-le-feu, seront discutées entre les deux parties. Un bonheur pour Vladimir Poutine, qui aura tout le loisir de faire traîner en posant ses exigences.
La réalité, c'est que sur le terrain ses troupes avancent lentement, mais avancent tout de même. Si les pertes ukrainiennes représentent selon certains experts les deux tiers des pertes russes, la population ukrainienne, elle représente le quart de la population russe. Vladimir Poutine a des raisons de penser qu’à ce rythme, la boucherie lui profitera. Donc il joue la montre.
Vladimir Poutine a compris qu’il était dangereux de contredire Donald Trump publiquement. Il veille à préserver les apparences comme président ukrainien d’ailleurs, et pour les mêmes raisons. Mais dans sa déclaration du 19 mai, Vladimir Poutine a réaffirmé qu’il voulait toujours, je le cite, "éliminer les racines de la guerre". En clair, il maintient ses objectifs : la vassalisation de l’Ukraine, et son désarmement, pour la maintenir à sa merci.
Pour Donald Trump, le seul moyen, face à quelqu’un comme Vladimir Poutine, serait de jouer le rapport de force. En clair : plus d’armes pour l’Ukraine, plus de sanctions, notamment pour tarir ses revenus pétroliers.
Mais dans son coup de fil avec les dirigeants européens qui a suivi, Donald Trump n’a pas semblé se diriger dans cette voie. Il semble plutôt sur le chemin du désengagement. Et il semble plus intéressé par les promesses économiques d’une normalisation avec la Russie que par la paix elle même. Tout ça pour ça…
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