Une cible mouvante. Depuis le début du confinement, Agnès Buzyn concentre les attaques. Notamment critiquée pour sa gestion de la crise du coronavirus, l'ancienne ministre a aussi déclenché les foudres de Matignon après la publication de confidences dans Le Monde.
Celle qui avait quitté le gouvernement pour sauver la campagne de La République En Marche aux municipales à Paris avait partagé ses regrets : "Depuis le début je ne pensais qu'à une seule chose : au coronavirus, racontait-elle. On aurait dû arrêter, c'était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J'avais peur à chaque meeting".
De figure providentielle des municipales à Paris au banc des accusés dans la crise du coronavirus, l'ancienne ministre de la Santé a vécu six semaines en forme de descente aux enfers, dont elle tente de se sortir en remettant la blouse à l'hôpital.
La professeure d'hématologie a repris début avril son activité médicale à l'hôpital Percy à Clamart, dans la banlieue ouest de Paris, ont indiqué plusieurs de ses proches. "Elle refuse désormais toute expression publique. Mais elle ne me paraît ni stressée, ni fatiguée, elle est posée", explique l'une de ses colistières.
"Dans les semaines qui viennent, je ne peux être que médecin", avait-elle alors prévenu. Elle qui rêvait de s'ancrer localement, voit même son avenir en politique s'écrire avec un point d'interrogation. "C'est foutu pour elle", s'alarmait une marcheuse mi-mars. Alors que la probabilité d'un deuxième tour en juin semble illusoire, la majorité gardera-t-elle la candidate Buzyn pour un scrutin qui pourrait finalement avoir lieu en mars 2021? "Peut-être remettra-t-on les choses à plat", euphémise un ponte de La République En Marche.
"On fait encore des réunions téléphoniques pour animer le collectif, et éviter qu'il se retrouve seul", confie à l'AFP un proche d'Agnès Buzyn, qui elle-même est en contact ces jours-ci avec "les colistiers de chaque arrondissement".
Le 8 avril dernier, elle a à nouveau réuni une grande partie de ses têtes de listes en visioconférence. "Je l'ai trouvée assez sereine", assure l'un des participants. "Après, je ne sais pas si elle le fait par humanité vis-à-vis de nous, ou si elle veut vraiment encore être candidate", s'interroge le même, qui constate "qu'en fait, elle ne dit pas grand chose, et on ne parle pas vraiment des municipales".
Plus encore que son score décevant, ce sont des confidences publiées par Le Monde au sur-lendemain du 1er tour qui ont signé sa disgrâce. La déflagration s'étend au-delà de la campagne parisienne. Car les propos de l'ancienne ministre laissent entendre qu'elle avait anticipé "la vague du tsunami" et en a informé dès janvier le sommet de l'exécutif.
Depuis, nombre d'internautes relayent sur la toile d'anciennes déclarations de Agnès Buzyn, qu'ils jugent contradictoires avec son interview alarmiste. L'ancienne ministre est aussi victime de rumeurs, pour certaines à tonalités antisémites, affirmant qu'elle et son mari Yves Lévy, patron de l'Inserm de 2014 à 2018, ont tout fait pour garder sous le boisseau les bienfaits supposés de la chloroquine. Le tout en raison d'un prétendu conflit de longue date opposant Yves Lévy au promoteur de la substance, le professeur Didier Raoult.
"C'est du bullshit", s'agace un proche d'Agnès Buzyn, ciblant "des gens qui cherchent des boucs-émissaires : elle, Olivier Véran (ministre de la Santé) ou le Premier ministre".
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