Coronavirus : Emmanuel Macron a donné lundi "son meilleur discours", selon Alain Duhamel
ÉDITO - Pour Alain Duhamel, le discours du chef de l'État, lundi 13 avril, a donné "un sentiment de sincérité" et un cap à l'ensemble des Français.

Audience record, lundi 13 avril, pour le chef de l'État qui, pour la quatrième fois, prenait la parole pour évoquer la crise du coronavirus. "C'est son meilleur discours", considère Alain Duhamel qui note "un ton d'humilité" et "une certaine humanité qui donnait un sentiment de sincérité".
"Il a donné pour tout le monde un cap avec un calendrier, on peut dire qu'il aurait pu le faire deux semaines plus tôt, mais on voit que les dirigeants du monde entier apprennent en marchant dans cette crise qui est différente de tout ce que l'on a connu", ajoute-t-il.
La France vit à crédit, c'est sans précédent
Alain Duhamel
Mercredi, en Conseil des ministres, le gouvernement a dévoilé un plan d'urgence pour faire face à la crise du coronavirus. Pour Alain Duhamel, il convient de parler de soutien plutôt que de relance en évoquant les 110 milliards d'euros mis sur la table.
"C'est un soutien qui est nécessaire, qui s'adresse aux entreprises, qui en ont beaucoup besoin, mais aussi aux Français les plus démunis qui, eux, n'ont pas d'autres ressources, explique-t-il. Nous sommes dans un cas très particulier car on a une économie en survie artificielle, et une population dont les ressources viennent en bonne partie de l’État lui-même. On vit à crédit, la France vit à crédit, c’est pratiquement sans précédent."
Quant à la prime versée au personnel soignant, l'éditorialiste aurait préféré un montant égal pour tous, car "tous, quel que soit leur poste, se sont donnés énormément de mal, tout comme d’autres profession, (pompiers brancardiers...) qui devraient pouvoir en bénéficier".
Cette prime exceptionnelle ne doit, par contre, "pas empêcher la question de la réforme de l’hôpital, qui a été jusqu'ici largement sous-estimée, et la revalorisation permanente du personnel hospitalier, une nécessité, de même que pour les enseignants. L'ennui, c'est qu'en additionnant toutes les nécessités du moment, on arrive à une nécessité bien au-dessus de nos moyens".
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