Dans le vif du sujet. Jean Castex a lancé sa rentrée politique, ce mercredi 26 août, en ouvrant l'université d'été du Medef. Le lendemain, le premier ministre tiendra une conférence de presse, entouré des ministres de la Santé, Olivier Véran, et de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.
En suivant le format instauré par son prédécesseur Édouard Philippe avec un exposé de chiffres, suivi par des questions des journalistes, Jean Castex lancera ainsi l'un des temps forts de la semaine pour le gouvernement. Dans la foulée, le premier ministre doit rencontrer les représentants du spectacle vivant au ministère de la Culture, avant de prononcer une allocution le lendemain au ministère de l'Intérieur devant l'ensemble des préfets.
Le marathon de rentrée de Jean Castex ne va pas s'arrêter là. Invité de France inter, le chef du gouvernement a indiqué que le plan de relance économique de 100 milliards d'euros sera dévoilé le 3 septembre prochain.
"Vivre avec le virus", "surmonter la crise", "ne pas mettre le pays à l'arrêt". Autant de messages martelés par Jean Castex qui entame un travail de pédagogie auprès des Français en "répondant à leurs interrogations et à leurs inquiétudes", comme l'indique Matignon.
Le premier ministre qui aurait préféré ne pas reporter la présentation du plan de relance est attendu au tournant tant par ses ministres, que par la majorité. Après avoir mis les territoires au centre de son discours et de son action politique cet été, désormais Jean Castex est attendu sur les actes.
"Je l'apprécie énormément, mais je suis assez réservé sur cette idée de territoires qu'il évoque en permanence. On est encore dans une nation, pas dans un territoire", estime un membre de l'exécutif dans Le Parisien.
De toute façon, il s'était mis dans la tête qu'il en prendrait plein la figure
L'entourage de Jean Castex au "Parisien"
Se démarquera-t-il de son prédécesseur ? Là est toute la question pour une stratège de la macronie qui confie au journal : "Il n'a pour le moment pas réussi à personnaliser son action. Quand il est en déplacement, au fond, on n'en retient pas grand-chose, on ne sait pas vraiment quels sont ses angles, ses vraies priorités. Et le risque pour lui, c'est de ne pas avoir d'identité. À mon sens, les Français n'ont pas encore rencontré Jean Castex".
L'effet de la nomination de Jean Castex s'effrite déjà dans les sondages et ses déplacements n'ont pas eu l'impact souhaité. Le premier ministre encaisse une forte baisse de sa popularité qui est passé de 55% début juillet à 48% d'opinions favorables, selon l'Ifop.
Mais Jean Castex semble s'être préparé à "l'enfer de Matignon". "De toute façon, il s'était mis dans la tête qu'il en prendrait plein la figure. Du coup, partant de là, cela lui facilite l'exercice", confie son entourage au Parisien.