Coronavirus, 49-3... Édouard Philippe monte au front
Le Premier ministre est revenu sur l'actualité politique et sanitaire brûlante dans un entretien accordé au "20 Heures" de TF1, samedi 29 février

Après une journée des plus agitées tant sur le front de l'épidémie de coronavirus que sur la réforme des retraites, le Premier ministre a choisi de s'exprimer directement devant les Français lors du 20 Heures de TF1, samedi 29 février 2020.
Dès sa prise de parole devant Anne-Claire Coudray, le locataire de Matignon a tenu à rassurer ses concitoyens face à l'épidémie de Covid-19, qui a déjà contaminé 100 personnes. "Je dis aux Françaises et aux Français que nous avons un plan", a-t-il affirmé, avant de vanter les mérites d'un "système sanitaire solide" qui parvient pour l'heure à contenir le virus sur un territoire restreint.
Rassemblements interdits dans l'Oise, semi-marathon de Paris annulé à l'instar de la dernière du Salon de l'agriculture.... Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé une série de mesures de lutte contre le Covid-19, qui ont suscité des remous au sein de l'opinion. Les exposants du Salon de l'agriculture ont notamment fait part de leur incompréhension.
"J'ai choisi de prendre mes responsabilités"
Édouard Philippe a justifié ces décisions "simples" donc "frustres", prises "en bonne intelligence avec les professionnels de santé. Et le Premier ministre de souligner que celles-ci pourraient évoluer ces prochains jours en fonction de l'avancée de l'épidémie. "Si nous passons au stade 3, d'autres mesures devront être prises", poursuit-il.
Le Premier ministre a profité de son face-à-face avec les Français pour aborder un autre sujet brûlant de la journée : le recours à l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire passer la réforme des retraites sans vote à l'Assemblée nationale.
"J'ai choisi de prendre mes responsabilités : si le débat ne porte pas sur le fond (...) alors je fais ce que d'autres avant moi ont fait pour faire face à l'obstruction : j'utilise le 49-3 qui est une procédure tout à fait constitutionnelle", a-t-il martelé. Et de conclure : "Ce n'est pas une fin, mais une étape qui met un terme à un non-débat."