Commission européenne : quel est le rôle d'Ursula von der Leyen, réélue présidente ?

La première femme à prendre la tête de l'exécutif européen est reconduite. Ursula von der Leyen a été largement réélue ce jeudi 18 juillet pour un mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne. L'ancienne ministre allemande a promis de faire de l'industrie, de la Défense ou encore du logement ses priorités. 

Devant le Parlement européen réuni à Strasbourg, elle a plaidé pour une "Europe forte" dans une "période de grande anxiété et d'incertitude" et pour défendre la démocratie contre "manipulations de l'information et ingérences étrangères". Pendant les cinq prochaines années, Ursula von der Leyen va fixer les priorités politiques des travaux de la Commission européenne. Elle a déjà fixé les grandes orientations comme l'industrie ou la Défense.

L'une de ses premières missions consiste à composer son équipe "sur base de proposition des gouvernements nationaux", précise le site de la Commission européenne. Après quoi, elle attribuera les portefeuilles aux commissaires désignés. Au cours de son mandat, elle doit aussi présider le collège des commissaires. Celui-ci se réunit chaque semaine et prend collectivement des initiatives législatives dans les domaines de compétences définis par les traités européens. Ursula von der Leyen est également chargée de contribuer aux grands débats au Parlement européen et entre les gouvernements de l’UE au sein du Conseil européen.

Le rôle de la présidente dépasse également le cadre de la Commission. Au même titre que le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et le président du Conseil européen, elle représente l'Union européenne à l'étranger. 

La Commission européenne met en œuvre le budget de l'UE et ses lois et, contrairement aux autres institutions, elle a le pouvoir de proposer les lois européennes, parmi lesquelles les directives et règlements. Ce monopole de l’initiative législative s'arrête là, car il revient aux eurodéputés et aux États membres au Conseil de l’Union européenne d'adopter ces propositions.

Les pouvoirs de la Commission européenne sont toutefois limités par la loi. Le Parlement européen a le pouvoir, via l'article 234 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, d'amener la Commission à démissionner collectivement par le vote d’une motion de censure à la majorité des 2/3 des voix exprimées et à la majorité de ses membres.