Aujourd’hui, après 20 ans d’existence, les médicaments génériques peinent à décoller. Plus de 900 millions de boites de génériques ont été vendues en 2017 selon les chiffres du Gemme et quand ils le peuvent, les pharmaciens proposent quasiment systématiquement un médicament générique à la place d’un médicament classique (ce qu’on appelle le taux de substitution des pharmaciens est de 80%).
Le problème, c’est que malgré cette bonne volonté affichée des pharmaciens, le taux global de génériques vendus ne dépasse pas 36% des médicaments remboursables. Pire, les ventes de génériques ont reculé de 2,4% en 2017 en volume et de 3,9% en valeur.
L’autre souci constaté par l’administration, c’est que les médecins apposent de plus en plus souvent la mention "non-substituable" sur leur ordonnance. Cette mention interdit aux pharmaciens de proposer un générique.
Selon nos informations, pour éviter cette mention trop fréquente, le "non-substituable" ne sera plus suffisant. Le médecin devra en plus fournir une explication, un motif. Par exemple, une allergie.
Côté patients, les récalcitrants seront sanctionnés à partir du 1er janvier 2020. Ceux qui souhaitent -sans avis médical, sans justification basée sur des critères objectifs- toujours utiliser les médicaments classiques, quand ils pourraient être remplacés par des génériques, seront moins bien remboursés. Ils seront pris en charge uniquement à la hauteur du médicament générique qu’ils ont refusé.
900 millions de boites de médicaments génériques sont vendues par an, ce qui représente 36% des boîtes de médicaments au total. Le marché du médicament coûte 27 milliards à l'État. Et parmi les génériques les plus vendus se trouvent, l’ézétimibe (hypolipémiant), le clopidogrel (antiagrégant plaquetaire), l’oméprazole (antisécrétoire gastrique) ou encore l’amoxiciline (antibiotique).
Les prix des médicaments varient fortement en fonction de leur apport thérapeutique et des prix qui se sont établis sur un marché. En officine de ville, le premier prix d’un générique est fixé 60% plus bas que celui du médicament de référence correspondant. Comme le prix du médicament de référence baisse lui aussi de 20%, en pratique le générique est deux fois moins cher que le médicament de référence au moment de l’arrivée des génériques sur le marché.
La mesure ne sera mise en œuvre qu’à partir du 1er janvier 2020. L’économie réalisée avec pourrait atteindre 80 millions d’euros. Près d'une ordonnance sur 10 (plus de 8%) comporte aujourd’hui la mention non substitua le, contre moins de 2% il y a 5 ans.
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