Censure du gouvernement : Le Pen, Bardella et Ciotti pas convaincus par Barnier
Michel Barnier a mené plusieurs consultations ce lundi. Celles-ci n'ont pas convaincu l'opposition qui menace toujours de censure l'exécutif.
Michel Barnier a mené, ce lundi 25 novembre, une série de consultations autour du budget 2025, avec toujours cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête : la censure. Celle qui a le pouvoir de faire tomber le gouvernement, c'est Marine Le Pen. La chef de file des députés RN a d'ailleurs été la première à être reçue à Matignon ce matin.
Et Marine Le Pen n'a pas laissé beaucoup d'espoir au Premier ministre. "Ma position n'a pas évolué", a-t-elle résumé en sortant de son bureau. Sous-entendu, on se dirige droit vers un vote de censure de la part des députés Rassemblement National.
Le patron du RN, Jordan Bardella, a enfoncé le clou à Vesoul. "Le gouvernement n'entend rien de la part des oppositions. Je le dis avec la plus grande solidité, le Rassemblement national ne sera pas la caution des augmentations d'impôts qui sont prévues par Michel Barnier et qui vont venir fragiliser durement les classes populaires, les classes moyennes, mais aussi nos TPE et PME. Et donc, je le dis avec beaucoup de gravité, nous sommes prêts à actionner la censure. Et en l'état actuel des choses, ce gouvernement ne passera pas Noël", a-t-il déclaré.
Un "mauvais budget"
Les consultations du Premier ministre se sont poursuivies dans la soirée, notamment avec Éric Ciotti, qui a entretenu le suspense. Il pense que le budget peut encore évoluer vers moins d'impôts. Dans le cas contraire, il n'aura pas de scrupules.
"C'est un mauvais budget qu'il faut d'urgence corriger. C'est à cette condition que nous pourrions revoir une position qui, pour moi, aujourd'hui est une position de refus d'adoption de ce budget. Voter une motion de censure après un 49.3, c'est refuser qu'un budget soit adopté. Et moi je refuse que ce budget, qui pour moi est un mauvais budget, soit adopté", a confié le président des députés Union des droites.
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