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Emmanuel Macron va inaugurer monument aux morts en opération extérieure ce lundi 11 novembre
Crédit : ludovic MARIN / AFP
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"Je veux comprendre", a réagi, le 10 octobre, Emmanuel Macron après le rejet de sa candidate Sylvie Goulard au poste de Commissaire européenne. Une décision qui sonne comme un camouflet pour le chef d'État français qui, visiblement, n'a pas bien encaissé la nouvelle.
Il s'agit en fait d'une tragédie en 3 actes. Emmanuel Macron s’est affiché dès son élection comme le nouveau leader de l’Europe, celui qui allait faire bouger les choses. Aux élections européennes, il a voulu refaire ce qu’il avait fait en France : imposer son nouveau monde, dégager les anciens qui ont échoué, être le faiseur de la nouvelle majorité.
On allait voir ce qu’on allait voir, c’était le ton de sa candidate Nathalie Loiseau lors de la campagne des européennes. On a vu le résultat : un crash dès son arrivée à Bruxelles et à Strasbourg Emmanuel Macron n’est pas majoritaire au Parlement.
Attention, le président français a tout de même une certaine influence. Pour la présidence de la Commission européenne, il a écarté sans ménagement le leader allemand de la droite au Parlement, Manfred Weber. Emmanuel Macron le donneur de leçons ne s’est pas fait que des amis, c’est le moins qu’on puisse dire. Le 10 octobre dernier, quand il a ruminé son échec il a accusé cette droite, et aussi la gauche, autrement dit le vieux monde, "de s’être vengé" et de "s’être fait plaisir".
Il y avait certainement un peu de ça, mais surtout, il y avait des faiblesses dans la candidature de Sylvie Goulard. Elle est soupçonnée d’emplois fictifs au Modem et d’avoir triplé son salaire avec un think-tank américain. Emmanuel Macron a pourtant pris ce risque incroyable de la proposer pour devenir la Commissaire européenne française, avec d’immenses responsabilités. Elle est bien tombée pour des questions d’éthique, m’ont confirmé des députés présents à ses auditions.
Emmanuel Macron a aussi ignoré que 70% du Parlement a été renouvelé cette année, et les nouveaux députés n’ont pour beaucoup pas d’expérience politique, ils votent comme bon leur semble. Le locataire de l'Élysée a donc cru qu'il pouvait dealer le vote avec les députés, mais ni lui, ni la nouvelle présidente de la Commission Ursula von der Leyen ne connaît en fait le Parlement. C'est une députée En Marche qui le dit.
Emmanuel Macron voudrait être le leader de l’Europe, ses conseillers parlent sans cesse de son leadership, mais les parlementaires n’en veulent pas. C’est ce qu'ils lui ont signifié brutalement, en rejetant la candidature de Sylvie Goulard. Le mandat de la Commission européenne s’annonce très compliqué. Emmanuel Macron est pro-européen, cela ne fait aucun doute, mais en Europe son style et ses ambitions ne passent pas.
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