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"C’est notre responsabilité de proposer une candidature" : sur RTL, Manuel Bompard écarte l'idée d'une primaire de la gauche
Au micro du "Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat - M6", Manuel Bompard a dressé l'état des lieux de la gauche. Une primaire semble difficile à mener, car les partis ne souhaitent plus travailler ensemble.
Manuel Bompard, invité du "Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat - M6".
Crédit : RTL
Une primaire de la gauche est-elle encore possible ? L'idée, relancée par François Ruffin, a été accueillie d'une fin de non-recevoir par Raphaël Glucksmann. Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, invité, ce dimanche 25 mai, au Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat - M6 est revenu en détail sur la question.
"Il faut écouter ce que disent les électeurs et les électrices, c’est le plus important. Or, je crois que Jean-Luc Mélenchon a réalisé 22% des voix à la dernière élection présidentielle, quand les autres formations politiques de gauche ont fait moins de 5%", rappelle le député de Marseille, rejetant tous "jeux politiciens".
Ainsi écarte-t-il l'idée d'une participation de son mouvement à une primaire. "Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles, assure-t-il. Si c‘est monsieur Hollande qui gagne la primaire, je suis en désaccord avec lui, je ne vais pas faire la campagne présidentielle de François Hollande", explique Manuel Bompard. Il se dit d’ailleurs étonné que François Ruffin soit prêt à l'éventualité de se ranger derrière François Hollande ou Raphaël Glucksmann.
Au Parti socialiste, Olivier Faure, artisan de la Nupes, est en concurrence avec Nicolas Mayer-Rossignol et Boris Vallaud, mais aucun des trois ne conviendrait au député LFI : "Les trois disent qu’il n’est plus question de travailler avec La France insoumise. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Le Parti socialiste a pris une décision de rupture avec le Nouveau Front Populaire, de rupture avec son programme."
En vue de la présidentielle 2027, Manuel Bompard confirme donc que LFI aura un candidat. "En ayant le groupe parlementaire le plus nombreux, c’est notre responsabilité de proposer une candidature. Ensuite, on souhaite créer les conditions pour qu’elle puisse être commune à d’autres. C’est un programme qu’on a porté ensemble, il y a un an, il n’y a pas de raison qu’on ne puisse plus la porter", explique-t-il.
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