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Budget 2025 : le Sénat supprime les avantages des anciens Présidents et Premiers ministres
Le Sénat a voté la suppression des privilèges accordés aux anciens Présidents et Premiers ministres, une mesure qui pourrait économiser 2,8 millions d'euros.
Michel Barnier et Gabriel Attal lors de la passation de pouvoir le 5 septembre 2024
Crédit : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Mauvaise nouvelle pour les anciens locataires de l'Élysée et de Matignon. Le Sénat a adopté, mercredi 22 janvier, un amendement qui consiste à supprimer les avantages accordés aux anciens présidents de la République et Premiers ministres français, qui permettrait d'économiser 2,8 millions d'euros.
Une enveloppe qui pourrait encore grossir, si elle n'est pas supprimée. Aujourd'hui, la France compte 16 anciens Premiers ministres toujours en vie. Chacun peut bénéficier d’une voiture avec l’attribution d’un chauffeur ainsi que d’un secrétariat s’ils n’en disposent pas déjà dans le cadre d’un mandat parlementaire, local ou d’une autre fonction publique.
"Voiture, chauffeur, secrétaire, garde du corps, tout", énumère la centriste Nathalie Goulet qui a déposé cet amendement. "Dominique de Villepin est avocat, je ne crois pas qu'il soit au resto du cœur. Nicolas Sarkozy a largement les moyens de son travail. Monsieur Raffarin donne des conférences dans le monde entier, je ne crois pas non plus qu'il soit un grand nécessiteux", lance-t-elle sur RTL.
Il y a des dépenses du contribuable qui ne sont absolument pas nécessaires
Nathalie Goulet, sénatrice de l'Orne
"Je pense que c'est une mesure de bon sens qui a d'ailleurs été largement adoptée. Il y a des budgets qui sont nécessaires et il y a des budgets qui ne le sont pas. Si on fait comme on a toujours fait, on va avoir ce qu'on a toujours eu. Et pour l'instant, on a des dettes. Et je pense qu'il y a des dépenses du contribuable qui ne sont absolument pas nécessaires", assure la sénatrice de l'Orne.
Certains anciens Premiers ministres bénéficient de ces avantages depuis plus de trente ans. C'est notamment le cas d'Édith Cresson, première ministre de mai 1991 à avril 1992. Édouard Balladur a lui quitté son poste de premier ministre en mai 1995.
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