Le Conseil des ministres a officialisé la dissolution de deux organisations militantes : la Jeune Garde, mouvement antifasciste d'extrême gauche, et Lyon Populaire, groupe d’ultradroite, ce jeudi 12 juin. L’annonce a été faite par Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et président des Républicains, qui a réaffirmé sur le réseau social X sa volonté de "ne rien laisser passer".
En revanche, la dissolution du collectif Urgence Palestine, pourtant évoquée en même temps que celles des deux autres groupes, n’a pas été soumise à l’ordre du jour. Selon l’entourage du ministre, le dossier est encore à l’étude.
Mi-mai, Bruno Retailleau avait annoncé son intention de dissoudre ces trois "groupements de fait", les accusant de provoquer ou d’inciter à la violence contre des personnes, des appels qui, selon lui, ont souvent été suivis d'effets concrets. Concernant Lyon Populaire, il est reproché au groupe de faire l’apologie du régime nazi et d’inciter à la haine raciale et à la discrimination envers les étrangers.
La Jeune Garde, fondée en 2018 par Raphaël Arnault, aujourd’hui député LFI, se définit comme un mouvement marxiste matérialiste. Arnault a dénoncé sur X une décision prise "sous la pression directe du RN" et a annoncé que la dissolution serait contestée devant le Conseil d’État. Il a souligné que cette décision intervient dans un contexte d’agressions et de violences attribuées à l’extrême droite.
Dans un communiqué, la Jeune Garde a accusé le gouvernement de contribuer à la normalisation des idées racistes et d’extrême droite. S’agissant d’Urgence Palestine, le ministère de l’Intérieur lui reproche de soutenir le Hamas, d’appeler à l’intifada en France et d’inciter à la haine et à la violence envers la communauté juive.
Des rassemblements de soutien à la Jeune Garde et à Urgence Palestine avaient été organisés à Paris et dans d'autres villes à la suite de l’annonce des procédures de dissolution. Amnesty International France, par la voix de sa présidente Anne Savinel-Barras, a dénoncé une possible dissolution d’Urgence Palestine comme "un acte très grave", dans le contexte du conflit en cours à Gaza.
Bruno Retailleau a répondu que l’État devait empêcher que la violence se banalise dans le débat public. Il a déclaré que, face à l’"ensauvagement de la société", l’État ne pouvait tolérer que des groupes incitent librement à la haine et à la violence, indépendamment de leur idéologie.
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