Que vont faire les députés lors de cette première séance du 28 juin dans l'hémicycle ? Ils ne discuteront des textes de loi pas avant la semaine du 11 juillet. L'Assemblée, pour l'instant, c'est 577 députés en vrac. Il n'y a même pas encore des groupes parlementaires, le dernier délai étant ce mardi 28 juin à 18 heures pour déposer les groupes.
D'ailleurs, aujourd'hui, dans l'hémicycle, les députés sont rangés par ordre alphabétique, pas par affinité politique. En clair, ils ne choisiront pas leurs voisins.
La première séance sera présidée par le doyen des députés, José Gonzalez, 79 ans, élu RN des Bouches-du-Rhône. C'est seulement la deuxième fois que c'est un élu RN à cette place, la première fois étant en 1986, l'année de la proportionnelle. Le doyen va donc prononcer le discours de la XVIe législature et puis il y aura l'élection du président de l'Assemblée.
"Le président de l'Assemblée est le quatrième personnage de l'État", rappelle le journaliste du service politique de RTL Thomas Despré. Vraisemblablement, ce sera Yaël Braun-Pivet, ancienne ministre des Outre-mer qui devrait l'emporter. La présidente de l'Assemblée nationale devra assurer la conduite des débats, superviser l'ordre du jour. "Elle a aussi des pouvoirs de nomination de membres du Conseil national de l'audiovisuel, de l'Arcom, du Conseil constitutionnel", énumère Thomas Despré.
La journaliste politique de RTL Aurélie Herbemont explique que "même chez Les Républicains, il y en a qui sont très contents que ce soit Yaël Braun-Pivet au perchoir". Normalement, elle devrait être élue même s'il y a d'autres candidats face à elle comme Sébastien Chenu (RN), Annie Genevard (LR) et un candidat de la Nupes. Mais globalement, "Yaël Braun-Pivet est quelqu'un de consensuel, il n'y a pas d'inimité entre elle et les groupes d'oppositions", explique Aurélie Herbemont.
Les membres et présidents des huit commissions de l'Assemblée (finances, lois, affaires sociales, affaires économiques, etc...) s'organiseront jeudi 30 juin. Chaque député siège dans une commission. Et chaque commission va élire son président. Petite particularité : la commission des Finances ne peut être présidée que par un élu de l'opposition... et il y a là battle entre le RN ou les Insoumis. Les députés de l'opposition et membres de la commission des Finances vont devoir voter, la majorité va s'abstenir.
On risque de finir avec un duel entre l'extrême droite avec Jean-Philippe Tanguy, proche de Marine Le Pen, directeur adjoint de sa campagne, et Éric Coquerel pour les Insoumis et pour la Nupes. "Les socialistes essayent de pousser la candidature de Valérie Rabault qui serait plus consensuelle, mais les insoumis ne veulent pas lâcher leur prérogative, c'est eux le plus gros groupe de la gauche", explique Aurélie Herbemont. À gauche, "c'est plutôt Éric Coquerel qui devrait défendre les couleurs de la Nupes", ajoute Thomas Despré. Mais comme c'est un vote, "si les élus LR décident de soutenir le candidat du RN, c'est possible que Jean-Philippe Tanguy l'emporte", assure Thomas Despré.
Le président de la commission des Finances est un poste extrêmement stratégique et très sensible, car "il peut aller à Bercy et regarder les dossiers fiscaux, ce qui inquiète la majorité et la droite", explique Aurélie Herbemont. "Le président de la commission des Finances est aussi en capacité d'auditionner les ministres et de les obliger à rendre des comptes devant sa commission", conclut Thomas Despré.
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