Jamais à court d'idées, le jeune député insoumis du Val-de-Marne Louis Boyard a lancé depuis le 4 mars, sur les réseaux sociaux, un "blocus challenge". Le but : tenter de faire entrer les lycéens et étudiants massivement dans le mouvement contre la réforme des retraites.
"Et pour ça, on lance le hashtag BlocusChallenge. Postez vos plus belles photos de blocus de lycées et d'université. Parmi ces photos, on en tirera une au sort et l'équipe de bloqueurs sera invitée à visiter l'Assemblée nationale avec nous", déclare le député dans une courte vidée postée dimanche 5 mars.
Il s'est attiré immédiatement attiré les foudres de la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet. "L'Assemblée n'est pas un prix de concours", écrit-elle en réponse, en l'appelant à respecter la fonction de député et l'institution qu'est l'Assemblée.
De manière plus classique, Jean-Luc Mélenchon lui aussi a appelé les jeunes à "bloquer tout ce qu'ils peuvent". Le 3 mars, devant des organisations lycéennes et étudiantes, et de jeunes insoumis.
Derrière cet intérêt pour la jeunesse, l'idée, c'est qu'un mouvement lycéen ou étudiant est imprévisible et difficilement canalisable. Bref, la poursuite, sur un autre terrain, de la stratégie de "bordélisation", dénoncée par les adversaires de LFI lors du débat à l'Assemblée.
Le gouvernement lui aussi redoute cette possible mobilisation de la jeunesse. Mais pour l'instant en tout cas, elle n'a pas encore pris.