"Le plus dur, c'est quand vous arrivez dans votre cellule" : avant l'incarcération de Nicolas Sarkozy, Patrick Balkany se souvient sur RTL de son passage à la prison de la Santé

La perspective de voir Nicolas Sarkozy détenu "fait beaucoup de peine" à Patrick Balkany. L'ancien président de la République sera incarcéré ce mardi 21 octobre à la prison de la Santé, à Paris, après sa condamnation à 5 ans de prison dans l'affaire du "financement libyen" de sa campagne de 2007. Là où son ami, l'ex-maire de Levallois-Perret, a lui-même passé quelques mois en 2019-2020, avant d'être libéré pour raisons de santé.

Patrick Balkany, à l'époque condamné pour fraude fiscale, connaît donc les étapes par lesquelles va passer Nicolas Sarkozy ce mardi. "Il va rentrer, on va le prendre en photo, on va lui faire sa carte, parce que là-bas, on est un matricule, on est un numéro, on n'est plus un nom", commente l'ex-édile au micro de Marc-Olivier Fogiel sur RTL. "On va le fouiller, on le met dans une pièce avec un gardien, il se déshabille, (…) on regarde s'il n'a pas d'objet interdit sur lui.."

Le "choc" de l'arrivée en cellule

"Le plus dur, c'est quand vous arrivez dans votre cellule, ça fait un choc", commente-t-il. "On est confronté à la solitude, ça c'est sûr. Il faut être bien avec soi-même." Sans compter que le sommeil sera peut-être difficile à trouver : "Le soir, il y a un bruit infernal jusqu'à 2h, 3h du matin", décrit Patrick Balkany. 

"On attend avec impatience le parloir", poursuit-il. Des visites deux fois par semaine, pendant 45 minutes. Patrick Balkany assure que son épouse a déjà échangé à ce sujet avec Carla Bruni. "Isabelle lui a expliqué comment ça se passait, comment elle le ferait en rentrant", affirme-t-il. "C'est assez déchirant parce que les trois quarts d'heure passent très vite et la séparation est toujours très difficile."

La crainte des photos volées

En dehors de ces moments, Patrick Balkany pense que Nicolas Sarkozy "restera dans sa bulle", d'autant qu'il sera sans doute difficile pour lui de sortir dans l'espace de promenade. "Moi j'y ai été 20 minutes", se remémore l'ami de l'ex-président. Après, les gardiens m'ont dit, 'monsieur Balkany, n'y allez pas, sinon vous allez être photographié, vous allez avoir votre photo à la une de Paris Match'. (…) "Ils m'ont dit, 'ils ont des smartphones, on en confisque 10 par jour, ils en rentrent 20 par jour'."

Nicolas Sarkozy, "c'est quelqu'un qui se lève tôt le matin, qui s'assoit à sa table, qui travaille", conclut Patrick Balkany. "Il écrit beaucoup. (…) Je sais que sa tête est bien faite, qu'il sera peut-être moins malheureux qu'on ne le pense."

Son séjour en détention pourrait ne pas s'éterniser. Les avocats de Nicolas Sarkozy devraient déposer une demande de mise en liberté dès son placement sous écrou. La cour d'appel aura deux mois pour l'examiner, mais l'audience devrait intervenir plus rapidement.

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