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Des forces de police sur les Champs-Élysées, jeudi 20 avril
Crédit : Kamil Zihnioglu/AP/SIPA
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Rendons d'abord hommage aux forces de l'ordre, en première ligne dans cette lutte contre le terrorisme, et ayons une pensée pour les familles des policiers victimes de cet acte odieux. Il faut le dire, parce que c'est un hommage qui ne vient pas toujours naturellement. On pense à l'indécence et à l'indignité dont a fait preuve jeudi 20 avril Philippe Poutou, candidat du NPA, à qui on annonce la mort d'un policier au moment de son intervention sur France 2, et qui répond : "C'est un problème, mais il y a aussi des policiers qui font chier les jeunes".
C'est choquant d'entendre ça ! Voilà un candidat qui montre son vrai visage, le sectarisme, et dont on se dit qu'il est urgent de revoir les règles de sélection, les règles de parrainages pour la présidentielle. De même pour Jean Lassalle dont, à l'inverse, l'émotion n'était pas feinte, mais qui continuait à parler de la "France joyeuse" comme si de rien n'était. On donc assisté sur France 2 à un crash test présidentiel.
Jean-Luc Mélenchon a été impeccable, ému et digne, dans le registre républicain. Dans son programme, il faut néanmoins qu'il nous dise ce que signifie mettre "plus de République, de laïcité et d'éducation pour supprimer le terreau des communautarismes". Emmanuel Macron a eu le bon réflexe : il a commencé par évoquer l'attaque. Mais il faudra qu'il explique plus en détail ce qu'il met derrière "le Président protecteur" qu'il veut être.
François Fillon et Marine Le Pen ont senti le coup, et ils en ont profité. Le candidat de la droite a annoncé qu'il suspendait sa campagne. Celle du Front national s'en est pris au pouvoir en place. Mais ce sont sans aucun doute les deux qui ont le plus fait référence à la lutte contre le terrorisme pendant cette campagne.
On sait que ce premier tour va se dérouler sous la pression "réelle" d'un attentat. On vient d'avoir un attentat déjoué, avec l'arrestation de deux jihadistes à Marseille, et un attentat perpétré. Est-ce que cela va se faire sentir dans les urnes ? En 2012, après le drame perpétré par Merah à Toulouse et Montauban, la campagne est interrompue pendant trois jours. Il n'y a pas vraiment d'impact sur le scrutin. On aurait pu penser que cela favorise Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen. C'est François Hollande qui est élu.
Maintenant, la situation n'est plus la même. À cette époque, on est au tout début, c'est la première attaque du terrorisme islamiste. Donc on ne sait pas bien si du côté des candidats, ils seront capables de ne pas perdre leurs nerfs, de ne pas basculer dans l'hystérie ou dans la récupération. On ne sait pas si du côté des électeurs il va y avoir de la peur ou, au contraire, un élan vers les bureaux de vote pour répondre aux terroristes. Cela va être un vrai test de maturité pour notre démocratie.
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