À 72 heures du premier tour de l'élection présidentielle, les onze candidats à la magistrature suprême étaient interrogés par Léa Salamé et David Pujadas dans L'émission politique 15 minutes pour convaincre, jeudi 20 avril, sur France 2 et France Inter. Arrivé sur plateau avec un drapeau guyanais en soutien au mouvement social qui ébranle le département français depuis un mois, Philippe Poutou a vu son grand oral subitement rattrapé par l'actualité.
Alors qu'il venait d'être informé par David Pujadas de la fusillade qui a coûté la vie à un policier et en a blessé deux autres sur les Champs-Élysées peu après 21 heures, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste a défendu sa proposition de désarmer les gardiens de la paix.
"On a vu ce qu'il s'est passé lors des manifestations de la loi Travail. Il y a des agressions de la police. Gazages, matraquages...", a-t-il dénoncé, visant également "la répression policière dans les quartiers populaires, avec dix à quinze jeunes tués sous les coups de la police par année". "Plus ça va, plus il faut armer les policiers, plus il y a un droit d'utiliser son arme, et ça devient un droit à la bavure", a-t-il regretté, estimant que "la police au contact de la population n'a pas besoin d'être armée".
Au même moment, deux tweets de son équipe de campagne ont repris son discours sur Twitter, provoquant l'ire des internautes, choqués par le télescopage entre ces propositions et la mort du gardien de la paix. Philippe Poutou a ensuite eu une pensée pour "la mort de ce policier, pour dire que nous aussi on est attristés" lors de sa conclusion. Cela ne l'a pas empêché d'être pris à partie par des policiers en uniforme au moment de quitter les locaux de France 2, comme l'on rapporté un journaliste sur place et l'équipe du candidat.
Le candidat-ouvrier est revenu sur cet épisode ce vendredi 21 avril sur LCI, arguant que "peut-être que si la police n'était pas armée, ces gens ne la viseraient pas". Il a ensuite nuancé sa position, précisant qu'il ne discutait "pas de cette police-là" mais "d'une police de proximité qui encadre les manifestations et le quadrillage des quartiers populaires". "On ne discute pas de la lutte antiterroriste. On n'a pas dit que toute la police devait être désarmée, il y a l'armée qui est là aussi", a-t-il expliqué.
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