Marisol Touraine et Roselyne Bachelot, ex-ministre de la Santé, ont été entendues ce mercredi 1er juillet par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la gestion de la crise de la Covid-19. L'ex-ministre de Nicolas Sarkozy et François Fillon en a profité pour régler des comptes. Elle avait déjà été entendue dans le cadre d'une commission d'enquête en juin 2010 dans sa gestion de l'épidémie d'H1N1.
Lors de son propos liminaire, Roselyne Bachelot a défendu sa "conduite" et ses "décisions", alors qu'elle avait été accusée d'avoir acheté trop de masques (2 milliards) et de vaccins (95 millions de doses), à des prix trop importants. Son action a été réhabilitée avec la crise du coronavirus face à la pénurie de masques et de matériel médical au début de la crise du coronavirus.
"Les procès dont j'ai été l'objet, les moqueries, les mises en cause ont été d'une telle violence et d'une telle injustice que je peux comprendre les craintes que cela a suscité chez certains de mes successeurs, a-t-elle expliqué. C'est considéré que l'opinion publique doit gérer la politique sanitaire du pays, ce qui n'a jamais été ma vision. Je me moque de l'opinion en ce domaine. Je fais ce qu'il y a faire. Je n'ai jamais agi par sondage, ni pas a priori".
L'ex-ministre de la Santé est longuement revenue sur le "panier de conneries" qu'elle a entendues sur les commandes de vaccins. Plutôt que de reconnaître qu'elle avait commandé trop de doses, elle a au contraire regretté de ne pas en avoir commandé plus.
En effet, Roselyne Bachelot a expliqué qu'elle avait estimé à l'époque que 33 % de la population ne se feraient pas vacciner même en cas de pandémie grave. "Dans les regrets que j'ai et qui me poursuivent parfois la nuit, je me dis : 'Si la pandémie avait été grave, n'ai-je pas indiqué un coefficient trop élevé ?"
Tous les autres pays, a rappelé Roselyne Bachelot, ont choisit de commander le nombre de doses nécessaires à couvrir l'ensemble de la population : "personne dans ses pays n'a fait procès à ces achats de vaccins. Il n'y a qu'en France que cette affaire a fait scandale et a mis le gouvernement en accusation."
Plus tard dans l'audition, Roselyne Bachelot a terminé d'enfoncer le clou. "Devant la campagne outrancière dont j'ai été l'objet, qui a tellement fait souffrir mes proches, certains m'ont dit : 'Tu n'as qu'a te réfugier derrière l'OMS.' Non. Ce n'est pas ma conception de l'action publique. Aucune action ne m'a été dictée par l'OMS. (...) Ces décisions, je les ai prises en liberté, sur un certain nombre d'indications diverses et variées", a-t-elle précisé.
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