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Roselyne Bachelot et François Fillon, lors d'une conférence de presse sur le H1N1 le 24 septembre 2009
Crédit : PIERRE VERDY / AFP
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Les moqueries auront été nombreuses mais il semblerait que le temps ait fait son oeuvre. Alors que le gouvernement subit les foudres de l'opposition sur son supposé manque d'anticipation et sur la pénurie de masques, le souvenir de la gestion de la crise du H1N1 en 2009 refait surface.
A cette époque, Roselyne Bachelot est ministre de la Santé dans le gouvernement Fillon. Par crainte d'une vague de contamination, elle avait alors commandé en quantité industrielle des millions de vaccins et de masques qui n'avaient finalement pas servi dans les quantités prévues. Un choix politique raillé et fortement critiqué des années après. Mais désormais en pleine crise du coronavirus, l'histoire est regardée autrement. Le gaspillage dénoncé onze ans auparavant a fait place au principe de précaution.
Dans les colonnes du Figaro, l'ancienne ministre de la Santé revient sur cette période. "Oui, on est passé d’un extrême à l’autre, c’est le jeu de la médiatisation, le jeu aussi de l’émotion. Dans des périodes troublées, on réagit dans les extrêmes", analyse-t-elle. "Je ne voulais pas faire partager le fardeau à d’autres en disant que je ne faisais qu’obéir à des ordres supérieurs. Pour moi, ce n’était pas défendable, quand on prend une décision on assume", raconte-t-elle.
Convaincue en 2009 d'avoir fait le bon choix et toujours convaincue en 2020, Roselyne Bachelot rappelle que 6 millions de personnes ont été vaccinées. "C'est ce qui a participé à l'extinction de l'épidémie. En vaccinant les plus fragiles, on a empêché que des surcontaminateurs se promènent dans la population générale", ajoute-t-elle.
Mais comment cette décision qui a coûté environ un milliard d'euros a-t-elle été prise ? Direction la tête de l'Etat. "Il y avait le président de la République qui avait été très proactif et qui nous avait donné des instructions pour parer à la pire des éventualités", explique au Figaro François Fillon. L'ancien Premier ministre précise avoir créé un "un petit commando" avec la ministre de la Santé "pour mettre en place l’approvisionnement en vaccins". Une tâche périlleuse puisque "toute l’Europe en voulait". "On s’était battu comme des lions pour forcer les laboratoires à nous donner les stocks de vaccin dont on avait besoin. Il y avait aussi le sujet des masques", se souvient-il. Ce "commando" aura réussi à obtenir fin 2009 pour la France, un stock de près de 1,7 milliard de masques et de 94 millions de vaccins.
En ont-ils fait trop ? "Nicolas Sarkozy était plus volontaire. On a arbitré en se disant qu’on nous reprocherait beaucoup plus une catastrophe sanitaire qu’une erreur sur le nombre de vaccins commandés. C’est le rôle du politique par rapport aux scientifiques de trancher", répond François Fillon au journal.
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