1. Accueil
  2. Actu
  3. Politique
  4. Alba Ventura : "Aux municipales, le FN signe une poussée, pas un triomphe"
3 min de lecture

Alba Ventura : "Aux municipales, le FN signe une poussée, pas un triomphe"

CHRONIQUE - Marine Le Pen parle d'un "cru exceptionnel" pour qualifier la spectaculaire poussée du Front national au premier tour des municipales. Surtout, son parti peut empêcher la droite de l'emporter par KO le week-end prochain.

Jean-Marc Ayrault pourrait se succéder à lui-même à Matignon
Crédit : AFP / Patrick Kovarik
Aux municipales, le FN signe une poussée, pas un triomphe
00:03:20
Au municipales, le FN signe une poussée, pas un triomphe
00:03:22
Alba Ventura
Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Le Front national a réalisé dimanche 23 mars son plus fort score historique à des municipales. On compte pour l'heure une municipalité FN :Hénin-Beaumont. Le parti de Marine Le Pen est en tête dans six autres villes. Une surprise ? Pas franchement.

Hénin-Beaumont, laboratoire du FN

Quand on a suivi sérieusement le parcours du FN depuis plusieurs mois maintenant, ce n'est pas étonnant qu'il se retrouve avec des scores aussi élevés. Hénin-Beaumont, c'est le laboratoire du Front national. Depuis quelques années, Marine Le Pen et Steeve Briois labourent chaque parcelle. Il n'y a pas un centimètre carré qui leur ont échappé dans ce territoire. Il n'est donc pas étonnant que le FN l'emporte au premier tour.

Il faut se souvenir des élections partielles. Et notamment le rappel à l'ordre de la, en octobre dernier. Le FN l'avait emporté haut la main, avec près de 54% des voix. C'était la première fois qu'on avait la preuve que le Front national pouvait ravir une élection.

Chaque fois, le FN a progressé. Il fait même une percée dans l'ouest de la France, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent. À Lorient, il triple son score, et il est présent au second tour à Saint-Brieuc. À Lille, la ville de Martine Aubry, le FN passe de 5,6% en 2008 à 17% aujourd'hui.

À écouter aussi

L'actualité a fait le reste : une courbe du chômage toujours pas inversée, un pouvoir d'achat en berne, des affaires en tout genre. Sans oublier ce sentiment d'abandon, très présent chez les Français. C'est le cocktail qui permet désormais au FN de s'implanter localement.

Première manche réussie pour Marine Le Pen

On ne peut toutefois parler de triomphe. D'abord pour une raison simple : le FN n'est pas présent partout. On ne peut donc pas parler de raz-de-marée. En revanche, là où il s'est présenté, on peut dire qu'il a fait des percées spectaculaires.

C'est le cas à Marseille, où le FN arrive en deuxième position, devant le candidat socialiste Patrick Menucci. Il vire aussi en tête à Perpignan, Béziers, Avignon, Fréjus, Forbach ou encore Tarascon. Ce ne sont pas que des petites villes.

Marine Le Pen a réussi la première manche de son pari. Franchement, on entendait dire que l'abstention était de nature à pénaliser le FN et que le scrutin municipal n'était pas sa tasse de thé. Elle a fait mentir tous ces préjugés. Surtout, le FN est en mesure de gêner la droite au second tour.

Pas de "vague bleue" pour la droite

Cela peut atténuer la fameuse "vague bleue". Cela peut même gâcher la fête des ténors de l'UMP, très clairement. C'est la raison pour laquelle on n'a pas entendu le patron de l'UMP, Jean-François Copé, pousser la chansonnette dimanche soir. Si l'on regarde les chiffres bruts, c'est l'UMP qui est en tête et qui progresse par rapport à 2008.

Il y a plus d'une centaine de triangulaires qui se profilent. La droite sait qu'elle peut trébucher. Le FN peut priver l'UMP d'une partie de ses victoires. Sans compter qu'on ne sait pas comment sur le terrain l'UMP va se comporter avec le FN : y aura-t-il des alliances ? "Ni désistement, ni alliance" : c'était le mot d'ordre dimanche de François Fillon. Sera-t-il respecté ?

En 1995, les triangulaires ont permis au FN d'emporter des villes comme Toulon, Marignane et Orange. Mais les triangulaires peuvent aussi avoir un effet pervers. Toujours en 1995, elles avaient donné trente victoires à la gauche. Voilà pourquoi l'UMP ne peut se réjouir. Non seulement il n'y a pas de "vague bleue", mais le FN pourrait être une digue pour le PS.

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte