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Crédit : RTL
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Entre le 1er janvier et le 15 août de cette année, le montant des amendes infligées pour des locations illégales d'appartements parisiens sur des plateformes comme Airbnb a déjà dépassé celui de toute l'année 2017. 1,384 million d'euros d'amendes ont en effet déjà été infligées aux propriétaires par la justice depuis le début de l'année, contre 1,319 million l'an passé.
"Il y a eu une augmentation très nette des amendes car nous avons décidé de renforcer nos contrôles, de multiplier les opérations coup de poing c'est-à-dire qu'il y a une brigade chargée d'effectuer ces contrôles sur le terrain, nous les avons multipliés", explique sur RTL Ian Brossat, adjoint à la Maire de Paris, en charge du logement.
"Les juges ont désormais la main plus lourde, ce sont eux qui prononcent les sanctions, parce qu'ils considèrent que maintenant les gens connaissent les règles et lorsqu'elles ne sont pas respectées qu'ils l'ont fait en connaissance de cause", souligne l'élu.
Environ 60.000 logements sont revendiqués sur Airbnb à Paris mais depuis 2016, 13.500 logements ont été contrôlés dans la capitale. "Il faut quand même distinguer deux situations très différentes : vous avez des gens qui louent leur logement de manière occasionnelle, ce qui ne nous pose aucun problème et c'est heureusement le cas de la majorité des gens qui louent sur Airbnb".
"Le problème que nous avons c'est la multiplication des professionnels qui en font un commerce qui en font en réalité un commerce toute l'année c'est-à-dire des gens qui louent leur logement pour en faire du meublé touristique toute l'année. Ce sont ceux-là que nous ciblons prioritairement dans nos contrôles. Ce sont ceux là qui finissent par être condamnés." détaille Ian Brossat.
La brigade en charge des contrôles a été renforcée. "Nous avions 20 agents, nous en avons désormais 30, c'est ce qui nous permet aussi d'être plus efficace dans nos contrôles et d'avoir plus de sanctions au bout", précise l'adjoint.
Le montant moyen de l'amende est de 12.000 euros et peut monter à 50.000 euros. "Ça commence à être dissuasif, d'autant qu'en général les personnes concernées ont plusieurs logements, puisque nous ciblons prioritairement les multi-propriétaires. On a parfois affaire à des gens qui ont acheté, 3, 4, 5 appartements, un immeuble qu'ils ont transformé en hôtel clandestin".
Il faut réguler ce phénomène
Ian Brossat, adjoint à la Maire de Paris, en charge du logement
"La ville a besoin d'avoir des touristes : c'est un moyen de renforcer l'accueil des touristes dans Paris mais il ne faut pas que ça se fasse au détriment du logement. Comme la location touristique est plus retable que la location traditionnelle, deux à trois plus rentable. Le risque c'est qu'un certain nombre de propriétaires ne fassent plus que ça".
"Il faut donc il faut réguler ce phénomène, prendre ce qu'il a de positif mais éviter l'ensemble des dérives que nous constatons, nous ne sommes pas les seuls puisque Barcelone, Berlin, beaucoup d'autres villes régulent Airbnb comme nous" détaille Ian Brossat.
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