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Agressions sexuelles de Bétharram : François Bayrou va rencontrer les victimes

Dans l'œil du cyclone depuis les révélations de "Médiapart", François Bayrou, qui est accusé d'avoir menti sur sa connaissance des violences et agressions sexuelles au collège-lycée de Bétharram, va rencontrer un collectif de victimes, ce samedi.

François Bayrou va rencontre, ce samedi, un collectif de victimes de des violences et agressions sexuelles au collège-lycée de Bétharram.
Crédit : FRED TANNEAU / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Les débuts de François Bayrou en tant que Premier ministre sont loin d'être de tout repos. Après avoir échappé à plusieurs motions de censure, le locataire de Matignon doit faire face à des accusations portées par Médiapart. Le média d'investigation affirme que François Bayrou était au courant quand une première plainte a été déposée, en juin 1996, contre Notre-Dame de Bétharram, un établissement catholique de la région de Pau. Depuis, des centaines de plaintes d'élèves dénoncent des viols ou agressions sexuelles.

Si le Premier ministre continue de nier avoir été informé de ces actes, il va tenter, samedi 15 février, de calmer le jeu en allant à la rencontre d'un collectif de victimes, à la mairie de Pau, dont il est resté le maire.

Le chef du gouvernement a déjà échangé au téléphone mercredi avec le porte-parole des victimes Alain Esquerre, qui lui reprochait de "n'avoir pas eu un mot" pour les personnes concernées depuis le début de l'affaire en 1996. François Bayrou lui a demandé "comment il pouvait les aider", selon son entourage. Le représentant des victimes, administrateur d'une page Facebook des "anciens du collège et lycée de Bétharram victimes de l'institution", a alors expliqué sur la radio Ici Béarn Bigorre lui avoir demandé d'"allouer davantage de moyens au parquet de Pau" pour cette affaire, et de faire des violences sexuelles "une priorité nationale". "Je lui ai dit que c'est ce que j'attendais d'un Premier ministre, et certainement pas de dire que tout est faux", a poursuivi Alain Esquerre.

Face à un dossier de plus en plus embarrassant, le gouvernement a aussi demandé vendredi au rectorat une inspection de l'établissement catholique sous contrat avec l'État.

Des "polémiques artificielles", assure Bayrou

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François Bayrou a "récusé" mercredi tout mensonge, parlant de "polémiques artificielles".  Mardi, il avait affirmé qu'il n'avait "jamais à cette époque, été averti [...] des faits qui ont donné lieu à des plaintes ou à des signalements". Vendredi, Médiapart a publié de nouvelles archives prouvant l'implication du Premier ministre.

François Bayrou était ministre de l'Éducation entre 1993 et 1997, puis député des Pyrénées-Atlantiques et président du conseil général les années suivantes. Certains de ses enfants ont été scolarisés dans cet établissement où sa femme a enseigné le catéchisme.

Le ministère de l'Éducation nationale, qui n'a "à ce stade" pas retrouvé de traces de contrôle de cet établissement dans le passé malgré de nombreuses plaintes, a ordonné vendredi soir au rectorat de Bordeaux de mener une inspection de Bétharram. Dans un communiqué, le ministère "rappelle qu'une circulaire datant de juin 2024 demande aux recteurs de renforcer les contrôles" des établissements privés sous contrat "dans le cadre d’une stratégie pluriannuelle", adoptée après un rapport parlementaire sur le financement public, qui pointait une certaine opacité.

La pression maintenue

Parallèlement, La France insoumise et les écologistes maintiennent la pression. Le député Paul Vannier a demandé à la ministre de l'Éducation Élisabeth Borne de "diligenter une mission de l'Inspection générale" et sa requête de création d'une commission d'enquête parlementaire sur le contrôle des établissements scolaires privés sera examinée mercredi.

Un autre député LFI, Jean-François Coulomme, a annoncé avoir saisi la justice pour "non-dénonciation" de mauvais traitements ou d'agressions sexuelles sur mineurs.

Le groupe des écologistes à l'Assemblée a demandé vendredi l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire pour faire la "lumière" sur les violences commises au sein du lycée et l'absence de traitement des signalements.


Le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, a accusé vendredi sur franceinfo La France insoumise de monter l'affaire en épingle "en mélangeant les dates et en expliquant que, puisqu'il aurait pu savoir plus tard, il devait savoir avant".

En avril 1996, une plainte avait dénoncé les violences physiques d'un surveillant à Bétharram sur un enfant de la classe d'un des fils de François Bayrou. Puis en mai 1998, un prêtre, ancien directeur de l'institution, avait été mis en examen et écroué pour viol, avant d'être retrouvé mort en février 2000. Le juge chargé de ce dossier a relaté dans plusieurs médias que François Bayrou avait "fait la démarche de venir [le] voir lorsque le prêtre était en détention". "Il était inquiet au regard du fait qu'un de ses fils était scolarisé" à Bétharram et "disait qu'il ne pouvait pas croire que le père Carricart avait fait ce qu'on lui reprochait". 

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