Affaire Bétharram : "La réponse de François Bayrou n'était pas à la hauteur" selon François Hollande

C’est un scandale qui a éclaté ces dernières semaines, faisant resurgir des blessures longtemps enfouies. L’affaire Bétharram, révélant des violences infligées à des enfants et adolescents au sein de l’institution catholique, a libéré la parole de nombreuses victimes. Accusé de ne pas avoir agi dans cette affaire, François Bayrou se retrouve aujourd’hui au cœur de la polémique.

Invité du Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat ce dimanche 9 mars, François Hollande a d’abord souligné qu’il n’était "ni dans une fonction exécutive ni dans une situation de connaître" les détails de l’affaire. Concernant la réponse de François Bayrou, l’ancien président a estimé qu’elle n’était "pas à la hauteur" de la gravité de la situation : "On peut manquer de vigilance, et on doit le dire. Maintenant, c’est à lui de s’exprimer."

Le député de Corrèze a également souligné que, même si la responsabilité de François Bayrou peut être mise en cause pour manque de vigilance, "ce ne sont pas les socialistes ou les gouvernements qui se sont succédé qui peuvent être mis en cause" dans cette affaire. 

Enfin, François Hollande a abordé la question plus large du silence qui entoure trop souvent les violences et agressions sexuelles. "Il y a une loi du silence face à des violences qui sont commises, face à des agressions sexuelles, affirme l'ancien président. Il y a une tentation de tout le milieu, de tout l'environnement d'étouffer. Si l'affaire Bétharram peut servir aussi à ça, c'est-à-dire qu'il faut que la parole se libère. Il faut que ceux qui ont été victimes de ce type d'agissement, et ils l'ont fait d'ailleurs, avec courage et avec persévérance, puissent être entendus et que ça ne se reproduise pas".

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