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Des éboueurs (illustration)
Crédit : AFP
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Des sacs éventrés, des restes de repas de Noël et des poubelles qui débordent. Depuis plusieurs jours, les déchets s'accumulent sur les trottoirs de la métropole lilloise, notamment dans le sud-ouest du territoire. Les éboueurs de la société Deverra, en charge du ramassage des ordures dans 52 communes, sont en grève depuis ce lundi 22 décembre pour réclamer de meilleures conditions salariales.
À Lambersart, Dominique, concierge et gardien d’une résidence de 54 appartements, est confronté à une situation qu’il juge préoccupante. Alors qu’il sort les poubelles jaunes dans l’espoir d’un passage des éboueurs, l’incertitude domine. "Je ne sais pas du tout s’ils vont passer, je suis même inquiet. Nous, c’est vite rempli, je ne sais pas comment on va faire", a-t-il confié au micro de RTL.
Avec les fêtes, les déchets se sont rapidement multipliés. "Tout ce qui est papier cadeau, les emballages ou les bouteilles, c’est vite rempli" a précisé le concierge. Faute de solution, il a dû improviser. "Je vais mettre les déchets dans de grands sacs plastiques, heureusement que j’en ai, et les mettre dehors. Et les gens ne vont pas stocker ça chez eux non plus, avec les odeurs."
Du côté des salariés de Deverra, l’heure est aux discussions avec la direction. Les syndicats ont assuré avoir obtenu certaines avancées. "Il y aura des groupes de travail, avec des salariés qui vont identifier les points noirs du service qui seront révisés. Une fois que les points noirs seront identifiés, la direction s’engage à travailler sur les calibrages de tournées", a indiqué un délégué du personnel auprès de Francebleu.
Mais sur le volet salarial, le compte n’y est pas pour les grévistes. "On avait demandé une augmentation de 3% des salaires, une prime de fin d’année de 600 euros. Ça a été balayé d’entrée par la direction qui nous a proposé 100 euros, ce n’est pas suffisant", a déploré un salarié au micro de Francebleu. La mobilisation a donc été maintenue, avec une grève reconduite au moins jusqu’à la fin de la semaine.
En cas de non-passage des éboueurs, la mairie a recommandé aux habitants de laisser leurs poubelles à l’extérieur pendant deux jours. Passé ce délai, il est conseillé de les rentrer chez soi. "On a mis, par le biais du site internet et du standard, les questions que les habitants pourraient se poser. La consigne, c’est laisser son bac pendant 48 heures avec l’espoir d’un passage", a expliqué Arnaud Deslandes, le maire de la Ville.
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