La responsable du groupe de sécurité du Premier ministre a démissionné jeudi 7 février afin d'"écarter toute polémique", tout en niant être liée à une conversation controversée entre Alexandre Benalla et Vincent Crase dont un enregistrement a été révélé par Mediapart, a annoncé Matignon.
Lors d'un entretien avec le Édouard Philippe, Marie-Élodie Poitout a démenti "être d'une quelconque façon liée à une rencontre entre messieurs Benalla et Crase fin juillet. Toutefois, consciente de la sensibilité de sa fonction et soucieuse d'écarter toute polémique, la cheffe du GSPM a demandé au Premier ministre d'être affectée sur une autre mission au sein du ministère de l'Intérieur", a indiqué le cabinet d'Édouard Philippe.
La policière avait été entendue mardi 5 février dans le cadre de l'enquête sur les conditions d’enregistrement d'une conversation controversée entre Alexandre Benalla et Vincent Crase et diffusée par Mediapart, a-t-on appris mercredi d'une source proche du dossier.
La cheffe de la sécurité du Premier ministre a été entendue par la brigade criminelle, a précisé cette source, confirmant une information du Parisien. Selon le quotidien, la commissaire de police a nié avoir effectué ces enregistrements. Cette enquête a été déclenchée après des informations transmises par Matignon au parquet de Paris, avaient indiqué des sources concordantes plus tôt dans la journée.
Le compagnon de cette dernière, militaire, a lui été suspendu de ses fonctions mercredi 7 février, a appris l'AFP quelques heures plus tard. Chokri Wakrim, impliqué selon la presse dans un contrat négocié par Alexandre Benalla avec un sulfureux oligarque russe, a été écarté par le ministère des Armées "en attendant que la lumière soit faite sur ces allégations".