La responsable du groupe de sécurité du Premier ministre a été entendue mardi 5 février dans le cadre de l'enquête sur les conditions d’enregistrement d'une conversation controversée entre Alexandre Benalla et Vincent Crase et diffusée par Mediapart, a-t-on appris mercredi d'une source proche du dossier.
La policière a été entendue par la brigade criminelle, a précisé cette source, confirmant une information du Parisien. Selon le quotidien, la commissaire de police a nié avoir effectué ces enregistrements.
Cette enquête a été déclenchée après des informations transmises par Matignon au parquet de Paris, avaient indiqué des sources concordantes plus tôt dans la journée.
Après la diffusion de ces enregistrements le 31 janvier, les services du Premier ministre avaient été interrogés par des journalistes qui tentaient d'"établir un lien entre la chef du GSPM (Groupe de sécurité du Premier ministre), son conjoint, et la rupture du contrôle judiciaire de MM. Benalla et Crase", ont expliqué les services du Premier ministre.
L'ancien chargé de mission à l'Élysée et l'ex-employé de La République en marche n'avaient en effet plus le droit de se rencontrer après leur mise en examen le 22 juillet pour les violences du 1er mai. Des questions posées par un journaliste de Valeurs actuelles laissaient penser que cette conversation du 26 juillet aurait pu être captée au domicile de la cheffe du GSPM, un service sensible.
Matignon affirme avoir alors "procédé à de premières vérifications", qui ne semblaient pas confirmer cette hypothèse, mais avoir "bien évidemment transmis l'ensemble de ces informations au Procureur de Paris". "Qui comprendrait que Matignon réserve à la presse des informations que la Justice pourrait estimer utiles ?", s'est ainsi justifié le cabinet d'Édouard Philippe.
Selon une source proche du dossier, c'est sur cette base que le parquet a ouvert ce week-end une enquête pour "détention illicite d'appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d'interception de télécommunications ou de conversations" et "atteinte à l'intimité de la vie privée".
Dans ce cadre, deux magistrats du parquet et trois policiers ont tenté lundi de perquisitionner les locaux de Mediapart, pour se faire remettre les enregistrements, une initiative vivement dénoncée par les médias et l'opposition comme une atteinte au secret des sources des journalistes.
La cheffe du GSPM dément être impliquée d'une quelconque façon dans la rupture du contrôle judiciaire de MM. Benalla et Crase.
Les services de Matignon
Selon les vérifications de Matignon, "la cheffe du GSPM dément être impliquée d'une quelconque façon dans la rupture du contrôle judiciaire de MM. Benalla et Crase". "Elle affirme connaître M. Benalla, mais ne jamais avoir rencontré M. Crase et qu'à sa connaissance celui-ci n'est jamais venu à son domicile", a rapporté Matignon.
"Elle dément également que son compagnon ait pu organiser cette rencontre chez elle en son absence", ont ajouté les services du Premier ministre.
Le lieu et les conditions de la rencontre clandestine entre M. Benalla et M. Crase restent donc à déterminer. Par ailleurs, "Matignon a vérifié qu'aucune écoute administrative (par des services de renseignement, ndlr) n'avait été autorisée" concernant les protagonistes de cet épisode.
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