2019, l'année où Jean-Luc Mélenchon s'est ensablé. Deux ans et demi après sa troisième place à l'élection présidentielle, le chef de file de La France insoumise n'a pas réussi à profiter de la crise des gilets jaunes pour se refaire une santé. Au contraire, il a enchaîné les polémiques, il est même désormais contesté en interne.
L'année 2019 de Jean-Luc Mélenchon a commencé par un soutien sans condition à la révolte des gilets jaunes. L'ancien candidat à l'Élysée croit voir en ce mouvement la révolution qu'il appelle de ses vœux. Il surf sur cette mobilisation populaire et a bon espoir de renverser ce qu'il nomme "la monarchie présidentielle", allant même jusqu’à faire l'éloge d'Éric Drouet, figure controversée des gilets jaunes.
Résultat, il sème le trouble même chez ses alliés potentiels comme Benoît Hamon. Un nouveau malaise qui tombe mal, à une heure où les leaders de gauche se regardent en chiens de faïence, en pleine constitution des listes pour les élections européennes.
En interne aussi les problèmes s'accumulent, certaines personnalités ont même décidé de quitter La France insoumise. On reproche à Jean-Luc Mélenchon son fonctionnement autocratique et sa stratégie politique. Les uns le jugent trop "gauchiste", les autres trop "populiste", lorsqu'il durcit par exemple son discours sur l'immigration.
Et toutes ces confusions vont lui coûter cher, le 26 mai 2019, jour d'élections européennes Jean-Luc Mélenchon fait grise mine, LFI n'a recueilli qu'un million 400.000 voix, soit 5,6 % de moins qu'au premier tour de la présidentielle.
Alors comme souvent après une défaite, le leader de La France insoumise s'échappe quelques semaines pour faire le point. En voyage, au Brésil, il rend visite à l'ancien président Lula en prison. Il n'hésite d'ailleurs pas à se comparer à lui, évoquant son procès "politique" pour "rébellion et provocation" qui doit se tenir à Paris.
Ce dernier fait suite à la perquisition houleuse du siège de LFI en 2018. Pour conjurer le sort, il en fait des tonnes, encore une fois. "Vous pouvez me mettre en prison, vous pouvez me rendre inéligible, je n'ai pas peur", déclare-t-il à ce propos. Il sera finalement condamné à 3 mois de prison avec sursis et 8.000 euros d'amende.
En fin d'année, la mobilisation contre la réforme des retraites apporte une bouffée d'oxygène à La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon, qui est de tous les cortèges, semble y voir une nouvelle opportunité. Mais bien vite, ses propos sur Marine Le Pen embarrassent son propre camp. À croire que l'année devait se terminer comme elle a commencé.
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