Le président Emmanuel Macron a donné ce jeudi la première interview télévisée de son second quinquennat à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet, après avoir assisté au traditionnel défilé militaire sur les Champs-Élysées. Le chef de l'État était à 13h20 sur les chaînes France 2 et TF1, où il a évidemment évoqué la situation en Ukraine et l'état de l'armée française.
"Nous avons une armée forte. Nous avons la première armée d'Europe, une armée réactive et nous l'avons montré au début de cette guerre", rappelle le président, qui indique que cela fait 5 ans que l'effort de renforcement des moyens de l'armée est engagé. "Nous avons qui plus est une armée qui est dotée de la dissuasion nucléaire", dit-il.
"On va continuer et oui, il faut intensifier l'effort. Il faut continuer jusqu'à 2030. (...) Le budget des armées ne va pas diminuer, au contraire. On voit qu'on doit produire plus vite et plus fort", explique-t-il.
"Cette guerre va durer, mais la France sera toujours en situation d'aider l'Ukraine. Nous voulons stopper cette guerre sans nous impliquer dans cette guerre. Nous ne voulons pas d'une guerre mondiale. C'est pour cela qu'on veut stopper la guerre sans faire la guerre", a affirmé le président de la République avant d'évoquer la crise énergétique qui nous attend en conséquence de ce conflit.
"La Russie utilise l'énergie comme une arme de guerre. Nous devons nous préparer à un scénario où nous devons nous passer totalement du gaz russe", poursuit Emmanuel Macron. En conséquence, "nous sommes en train de reconstituer nos stocks", dit-il. "On doit rentrer collectivement dans une logique de sobriété. Nous devons nous préparer à ça. On doit essayer de réduire pour passer le pic de l'hiver. On va faire attention collectivement, le soir aux éclairages quand ils sont inutiles. On va faire un plan de sobriété", explique le chef de l'État.
Cette sobriété énergétique, la responsabilisation de chacun sur sa consommation en énergie, a également un enjeu environnemental. La France fait face à des feux de forêt depuis plusieurs jours. Depuis mardi en Gironde, quelque 3.700 hectares sont partis en fumée, conséquence du réchauffement climatique. "C'est une urgence, elle est déjà là. Le dérèglement climatique il est là. On doit protéger notre modèle agricole", dit Emmanuel Macron qui a rendu hommage aux sapeurs-pompiers qui se battent contre les flammes.
Emmanuel Macron est également revenu sur la mise en place du "bouclier tarifaire", pour faire face à l'augmentation rapide et importante du prix de l'énergie. "Aujourd'hui, le contribuable paie à la place du consommateur. Sur l'électricité, on va réformer le marché européen de l'électricité. Nous avons besoin d'un marché européen. Aujourd'hui la France achète son électricité chez ses voisins. Par contre, le prix de l'électricité est mal fichu en Europe. On va négocier un changement du prix européen", explique le président. "On va aller vers des mécanismes qui vont cibler des gens qui en auront le plus besoin", explique Emmanuel Macron concernant les aides face à la flambée des prix des carburants et du gaz.
La meilleure réponse au pouvoir d'achat c'est le travail et les salaires
Emmanuel Macron
"Ce n'est pas possible que l'État prenne la totalité des conséquences pour tout le monde", estime Emmanuel Macron concernant la baisse du pouvoir d'achat. Il explique vouloir mettre un euro d'argent public pour une aide à l'achat d'un véhicule décarboné que dans une aide à l'essence. "La meilleure réponse au pouvoir d'achat c'est le travail et les salaires (...) Si on veut le progrès social, c'est le travail", dit-il. "Il n'y a pas de modèle social s'il n'y a pas du travail pour le financer".
Le président de la République a promis un texte de loi sur la réforme du travail "dès cet été", qui concernera l'assurance-chômage mais aussi la formation, notamment des seniors. "Dès cet été il faudra qu'il y ait un texte de loi, après discussion avec les partenaires sociaux", a dit Emmanuel Macron, qui a évoqué la "réforme du RSA", une "réforme de France Travail", mais aussi celle du lycée professionnel et la formation "tout au long de la vie".
Emmanuel Macron, éclaboussé par les révélations des "Uber Files" sur ses liens avec le patron de la plateforme a à nouveau défendu son action lors de la déréglementation du marché des VTC, en pointant les grosses entreprises de taxis "qui faisaient du gras" et "fermaient le marché". "On avait des besoins de transport (...) On a ouvert des milliers d'emplois. Ensuite, on a régulé les plateformes", explique-t-il.
Revenant également sur le projet de la réforme des retraites, il maintient que "nous devons travailler plus et plus longtemps, il n'y a pas de doute. "Nous avons un modèle social des plus généreux", relève Emmanuel Macron, qui ne veut pas augmenter les impôts pour le financer, ni avoir recours à la dette.
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