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Sécheresse : permis de construire, remplissage des piscines et arrosage interdits... Le Var face à une situation alarmante

REPORTAGE - 75% des nappes phréatiques du Var sont actuellement au-dessous des normales saisonnières et certaines communes craignent un manque d'eau.

Un cours d'eau à sec à cause de la sécheresse à Flassans-sur-Issole, dans le Var, le 21 février 2023
Un cours d'eau à sec à cause de la sécheresse à Flassans-sur-Issole, dans le Var, le 21 février 2023
Crédit : Nicolas TUCAT / AFP
SÉCHERESSE - Dans le Var, des nappes phréatiques au plus bas
00:05:23
Hugo Amelin - édité par Angéline Da Costa
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Une sécheresse exceptionnelle menace une grande partie du pays. Actuellement, 75 % des nappes phréatiques du Var sont au-dessous des normales saisonnières, selon le dernier rapport du bureau des recherches géologiques et minières. Une situation encore plus critique qu'en 2022, avec une hausse de 15 % des nappes concernées. Une sécheresse critique s'annonce déjà, en particulier dans le Sud-Est. Alors que l'été n'est pas encore arrivé, certaines communes ont décidé de ne plus accorder de permis de construire, par crainte d'un manque d'eau dans les années à venir et d'autres sont obligées d'être alimenté par camions citernes dès ce mois d'avril.

À Caillon, par exemple, situé dans l'est du département du Var, le lit de la seule rivière qui alimente ces villages est complètement à sec. Habituellement, ce cours d'eau est alimenté par 20 à 30 centimètres d'eau, mais sa sécheresse exceptionnelle inquiète d'ores et déjà les habitants. Pour sauver l'accès à l'eau courante, Jean-Yves Huet, le responsable de l'urbanisme dans le pays de Fayence, a pris une décision radicale : interdire les permis de construire pendant cinq ans. "Il faut changer de paradigme, il faut adapter l'urbanisme à l'eau. On fait de la construction lorsqu'on a de l'eau et pas l'inverse", explique-t-il. "Aujourd'hui, il faut protéger les gens qui sont déjà là".

De fortes restrictions

Comme Caillon, plusieurs communes du Var sont touchées par de fortes restrictions, comme une limite de 150 litres d'eau par jour et par personne ainsi que l'interdiction d'arroser le jardin ou encore de remplir sa piscine. Dans le village de Seillans, les habitants étaient alimentés en eau via des camions citernes l'été dernier. Si un retour à la normale a été retrouvé cet hiver, cette semaine, en plein mois d'avril, les camions citernes ont dû reprendre leur rotation. "L'évolution climatique est de plus en plus visible et perceptible", observe le maire de la commune, René Hugo. 

Pour faire face, l'État s'attaque au moindre gaspillage et cible particulièrement les piscines privées dans les zones les plus touchées par la sécheresse. Interdiction de les remplir, ni même de faire les niveaux. Les piscines construites cet hiver par exemple, n'auront même pas le droit d'être remplies avant l'automne. Selon le spécialiste de l'urbanisme, Jean-Yves Huet, une piscine privée nécessite au minimum un mètre cube par semaine, soit 200 litres par jour. En moyenne, on estime que remplir intégralement un bassin, c'est dépenser plus de 60 mètres cubes d'eau. Un luxe désormais interdit dans les zones les plus arides du pays. 

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