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Sécheresse : qu'est-ce que la silphie, cette plante qui pourrait sauver nos cultures ?
La silphie se présente sous la forme d'une grande plante qui peut atteindre 3,50 mètres de hauteur. Moins gourmande en eau que le maïs, elle donne de l'espoir à certains.
Des plants de silphie dans les Vosges
Crédit : PATRICK HERTZOG / AFP
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La France métropolitaine traverse actuellement une troisième vague de chaleur en à peine deux mois. Les agriculteurs souffrent terriblement de ces températures inédites. L'été n'en finit pas de se réchauffer et dans les champs, les cultures s'assèchent de plus en plus. La journée de ce mercredi 03 août sera la plus chaude à l'échelle nationale, selon les avertissements de Météo France. Mais il se pourrait qu'une plante change tout : la silphie.
Originaire d'Amérique du nord, cette plante poussait en France jusque dans les années 1960-1970. Puis, petit à petit, elle a été progressivement délaissée. Elle a alors été remplacé par d'autres cultures. Pourtant, elle présente un avantage de taille : elle supporte la sécheresse mieux que le maïs.
En effet la silphie nécessite moins d'eau. Par ailleurs, elle a moins besoin de produits phytosanitaires pour pousser, ce qui en fait une plante écologique. Elle peut servir à la méthanisation, un procédé qui consiste à produire du biogaz et de l'électricité à partir de plante, et à l'alimentation des animaux.
On ne peut pas présenter la silphie comme une culture de demain pour remplacer le maïs
Marielle Stimpfling, conseillère en grandes culture à la chambre d'agriculture d'Alsace
Pour Marielle Stimpfling, conseillère en grandes culture à la chambre d'agriculture d'Alsace, "on ne peut pas présenter la silphie comme une culture de demain pour remplacer le maïs, [car] elle reste sensible au manque d'eau".
Avec les périodes de fortes chaleurs, le rendement de la silphie diminue quand même. De même, les chambres d'agricultures des Vosges et d'Alsace soutiennent que la teneur en protéines de la plante reste insuffisante pour remplacer totalement le maïs ou le soja.
En 2019, 160 hectares de silphie ont été semés dans les Vosges, en Haute-Saône et Haute-Marne, puis 750 hectares cette année dans 29 départements. Pour le moment, un seul distributeur de graines de silphie existe en France, et il appartient à deux groupes agricoles allemands.