À la suite d'un épisode El Niño puissant qui a permis de faire de 2023 l'année la plus chaude jamais enregistrée, le phénomène La Niña s'apprête à prendre le relais. Ce retour rapide et soudain de La Niña est prévu de juillet à septembre 2024.
Les eaux de surface de l'océan Pacifique oriental sont refroidies par La Niña, l'homologue froid d'El Niño. De manière traditionnelle, La Niña est connue pour son effet refroidissant sur le climat mondial. Cependant, les climatologues préviennent que cette fois-ci, ce refroidissement pourrait être très faible en raison du changement climatique.
Selon la spécialiste du phénomène, Michelle L'Heureux, de l'agence météorologique américaine NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), il est important de noter que "même avec le développement potentiel de La Niña dès cette année, nous nous attendons toujours à ce que 2024 soit parmi les cinq années les plus chaudes jamais mesurées", détaille-t-elle auprès de Midi Libre.
Les régimes météorologiques de différentes régions du monde sont influencés de manière distincte par La Niña. On prévoit des conditions plus humides en Australie, en Asie du Sud-Est, en Inde, dans le Sud-Est de l'Afrique et au nord du Brésil. D'autre part, certaines parties de l'Amérique du Sud seront plus sèches. L'activité cyclonique dans l'océan Atlantique est renforcée pendant la période de La Niña, avec des prévisions pour 2024 pour une saison exceptionnelle avec jusqu'à sept ouragans majeurs.
À la différence d'El Niño, La Niña n'affecte que peu l'Europe de l'Ouest. Cependant, en France, même si l'effet direct est faible, on pourrait observer des vagues de chaleur et un temps fluctuant, en particulier vers la fin de l'été. Comme La Niña commence tard cette année, son effet sur l'été pourrait être limité. Les impacts les plus importants de La Niña en Europe sont généralement ressentis en hiver, avec un refroidissement global de l'hémisphère nord.
Les effets naturels de La Niña sont atténués par le réchauffement climatique actuel, principalement causé par les émissions de gaz à effet de serre. D'après la NOAA, 92 % de la chaleur excessive mondiale de 2023 a été attribuée au réchauffement climatique causé par l'activité humaine. Les températures au niveau mondial restent élevées, même pendant les années La Niña. "Le triple La Niña de 2020-2023 n’a pas suffi à inverser la tendance générale au réchauffement", précise l’OMM (Organisation météorologique mondiale).
Malgré le refroidissement attendu du Pacifique oriental, les températures mondiales devraient continuer d'augmenter, influencées par des facteurs anthropiques. Les prévisions pour 2024 indiquent des conditions météorologiques extrêmes persistantes et une des années les plus chaudes jamais enregistrées. Les climatologues restent vigilants et continuent de scruter l'évolution des phénomènes climatiques naturels et leur interaction avec le changement climatique global.
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