INVITÉS RTL - Intempéries : "On se trompe de combat", estime Christian Estrosi qui lance un appel au gouvernement

Touchés par les violentes intempéries des 16 et 17 octobre, trois élus témoignent. Dans le Rhône, Mohamed Boudjellaba, maire de Givors commence par annoncer que l'autoroute A47 est toujours fermée à son niveau. Dans la ville, une centaine de personnes bloquées dans une zone commerciale ont été évacuées dans la soirée du 16 octobre, "quatre centres d'hébergement ont été ouverts, avec 340 lits à disposition, on a hébergé plus de 200 personnes", témoigne-t-il. 

"La nuit s'est passée du mieux possible, mais dans la matinée, en 3h30, la ville était sous l'eau, déplore-t-il. On nous a prévu via une vigilance orange, on ne nous a pas dit que ça allait passer en rouge. On a pu réagir assez rapidement, on a fait évacuer des quartiers avant que les eaux montent, c'est peut-être ce qui a permis de sauver des vies.

Dans l'Ardèche, la ville d'Annonay a également été stupéfaite par la montée des eaux. "On a mis à disposition un gymnase pour accueillir les personnes qui ne pouvaient pas rentrer chez elles", raconte Romain Evrard, adjoint au maire de la ville. "La crue est montée très vite, mais elle est descendue très vite également", rassure-t-il. 

Dans les Alpes-Maritimes, la ville de Nice et sa métropole ont aussi été touchées. Christian Estrosi, maire de Nice, rapporte "deux épisodes orageux extrêmement violents, le 17 octobre et dans la nuit du 18" et appelle le gouvernement à renforcer son action pour affronter au mieux ce genre d'intempéries. "Nous voyons que ceux qui contestent que le réchauffement climatique va remettre en cause notre culture de l'aménagement du territoire, qu'il faut les rendre résilients, sont extrêmement dangereux dans leur raisonnement", affirme-t-il au micro de RTL.

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"Au moment où le gouvernement s'apprête à raboter 1,5 milliard de fonds vert, rappelle-t-il, qui permet, notamment à la ville de Nice, de végétaliser des espaces naturels pour faire sauter le béton des années 50 qui a artificialisé les sols, que certains contestent le fait que nous devons faire reculer les traits d'urbanismes le long de nos rivières, de nos torrents... On se trompe de combat. Même si, d'une année sur l'autre, nous avons réussi à avoir une meilleure résilience, mais nous avons besoin d'être aidés, je souhaite que ce gouvernement prenne conscience qu'il faut accélérer aujourd'hui."

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