Dans une interview au Figaro diffusée quelques heures avant son déplacement samedi et dimanche dans ce département de l’océan Indien, le ministre de l’Intérieur a affirmé que le gouvernement allait "continuer à injecter des moyens, en laissant une imposante force de sécurité, de plus d’un millier d’hommes et femmes" à Mayotte.
Le ministre a revendiqué des "résultats", obtenus selon lui dans le cadre de cette opération contestée qui a débuté en avril dernier.
En deux mois, a-t-il affirmé, "les violences contre les personnes ont été réduites de 22 % ; les cambriolages, les vols, les atteintes aux biens, de manière générale, ont diminué de 28 %". "Surtout, a-t-il poursuivi, sur les 57 chefs de bandes identifiés au départ, 47 ont été arrêtés et présentés devant la justice".
Alors que le 22 mai, le ministère de l’Intérieur annonçait 236 interpellations, Gérald Darmanin a affirmé qu’un mois plus tard, "pas moins 662 interpellations avaient été réalisées". Mais l’objectif fixé par Darmanin de destruction d’ici à la fin juin de 1 000 bangas, ces cases insalubres en tôle, n’a pas été atteint et a été repoussé. Depuis avril dernier, a-t-il dit, "nous avons déjà pu procéder à 264 destructions de bangas […]. Notre objectif est de parvenir à la destruction d’un millier de logements insalubres d’ici à la fin de l’année".
Le ministre a fait valoir qu’il s’agissait d'"opérations délicates" nécessitant "un traitement social". Les destructions des quartiers informels ont fait l’objet de recours à chaque fois qu’elles étaient annoncées. "Le maintien des bidonvilles, c’est la solution inhumaine", a plaidé Darmanin.
Il a revendiqué d’avoir "divisé par trois le flux entrant de clandestins", venus des Comores, "pour la première fois depuis trente ans", grâce aux moyens déployés pour intercepter les "kwassas kwassas", ces embarcations de fortune utilisées par les clandestins. Il a affirmé que les Comores reprenaient désormais "100 % des personnes irrégulières que nous leur présentons" et prédit que l’année 2023 serait "une année record" en termes de personnes expulsées de Mayotte.
De nouveau, il a prôné un changement du droit du sol à Mayotte, déjà dérogatoire depuis 2018 par rapport à l’hexagone, et suggéré de lutter "contre les reconnaissances de paternité abusives", qui facilitent "l’immigration illégale". Concernant le problème de l’eau, très prégnant à Mayotte, il a annoncé un blocage des prix des bouteilles d’eau à compter du "15 juillet".
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