Voyeurisme : des caméras dissimulées dans des chaussures, la nouvelle pratique qui inquiète

Un homme de 47 ans a été arrêté à Évreux fin août avec une caméra dissimulée dans sa chaussure. Ce type de gadget se trouve facilement en ligne.

Des chaussures

Crédit : DR

Voyeurisme : des caméras dissimulées dans des chaussures, la nouvelle technique qui inquiète

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Les messages d'alerte se multiplient sur les réseaux sociaux concernant l'utilisation de caméras fixées sur des chaussures, nouveau mode opératoire de voyeurs qui cherchent ainsi à filmer sous les jupes des filles. Il y a déjà eu des cas en Haute-Vienne et, fin août, à Évreux où homme de 47 ans a été arrêté, pris en flagrant délit sur le site d'un festival.

Au micro de RTL, Lycia, une jeune femme, raconte à RTL qu'elle enfile un short sous sa robe dès qu'elle prend le métro parisien. "C'est assez angoissant, personne n'a envie qu'on regarde sous sa jupe, explique-t-elle. Ce n'est pas à cause de ces agresseurs que je vais m'empêcher de m'habiller comme je veux".

Sur internet, pour 200 euros, il est possible de trouver facilement ce type de gadget, également disponible dans certains magasins spécialisés dans la sécurité. Nadim, responsable d'une boutique, propose des caméras portatives à mettre sur un objet. "C'est assez simple à utiliser, détaille-t-il. Il suffit de mettre une carte mémoire dedans, de faire un trou dans la chaussure. Et à partir de ce moment-là, on a juste à mettre le bouton sur "ON" et ça démarre l'enregistrement".

Quand Dominique Pelicot était interpellé en flagrant délit

Ce sont généralement des sportifs, ou des personnes désireuses de surveiller leur logement, qui achètent ces caméras. Mais leur usage peut être détourné. "Dans la majorité des cas, les clients ne nous disent pas pour quel usage ils souhaitent acheter des caméras, reconnaît-il. Mais notre rôle, à chaque fois qu'il y a une vente, c'est de les prévenir de la légalité de l'usage de ces caméras". Pour rappel, filmer quelqu'un sans autorisation est puni d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende.

En septembre 2020, dans un supermarché de Carpentras, c'est en utilisant une technique similaire que Dominique Pelicot a été arrêté pour la première fois.

Son téléphone caché dans sa sacoche, Dominique Pelicot filmait sous les jupes de trois femmes avant d'être surpris en flagrant délit par un vigile. C'est suite à cet événement qu'une enquête sera ouverte. Avec la saisie de son matériel, les policiers découvriront ensuite via son téléphone les viols subis par son épouse, Gisèle Pelicot.

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