Une caméra dissimulée dans une prise électrique : à Nantes, un étudiant exclu pour voyeurisme

À Nantes, un étudiant de l'Institut des arts et métiers a été exclu pour une affaire de voyeurisme. Il était soupçonné d'avoir filmé dix camarades dans leur intimité à l'aide d'une caméra cachée dans une prise électrique. L'affaire a éclaté après un signalement effectué sur le site interne de l'établissement dédié à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. 

Le 26 avril dernier, une étudiante a écrit un message qui a sidéré Julie Fabre et les six autres membres de cette cellule. "Sur la plateforme, la victime indique qu'elle a trouvé une mini-caméra dans une prise de sa chambre". 

Quelques minutes plus tôt, la jeune femme avait découvert l'installation suspecte, alors que son concepteur se trouvait encore dans les parages, tentant manifestement d'esquiver. "Il était à proximité quand elle a découvert le dispositif et donc il a eu un comportement qui était inattendu. Il l'a invitée à ne pas regarder, voilà, il a essayé de détourner son attention en fait", explique Julie Fabre au micro de RTL. 

Dix étudiantes visées

Le responsable est un étudiant en deuxième année que tout le monde ou presque connaît ici puisqu'il fait partie de ces jeunes recrutés par l'école pour effectuer des petits travaux de maintenance dans la résidence. À ce titre, il disposait d'un pass lui permettant d'ouvrir toutes les portes.

Confondu rapidement, il a fini par reconnaître dix victimes. Ces dernières avaient toutes déposé une plainte. Cinq ont été filmées à leur insu. Pour les autres, il s'est introduit chez elles pendant leur absence. Des vols de sous-vêtements ont aussi été signalés. Depuis cette affaire, l'école a revu son mode de fonctionnement, notamment sur les clés des chambres confiées aux élèves embauchés. Leur utilisation sera désormais placée sous étroite surveillance.