"Moins vous la laissez allumée, moins la fenêtre d'attaque est grande" : attention au piratage de vos caméras de vidéosurveillance

Un commerçant indien assoupi sur son siège, une chambre d'hôtel. Voilà ce que ce vidéaste, Qin Hui, spécialiste du cyber a pu trouver en se connectant sur le dark net, un réseau parallèle à internet. Sur sa chaîne YouTube, les commentaires interloqués sont nombreux. Et pour cause, savoir si on est piraté est quasiment impossible, souligne Corinne Hénin, experte en sécurité informatique.

"Il n'y a pas vraiment de signaux identifiables qui vous alerteraient que quelqu'un a accès à votre webcam et s'en sert", indique-t-elle au micro de RTL. Ces captations pirates ont des fins diverses : revente de données, voyeurisme et espionnage ou encore arnaque au chantage avec la menace de publier des images contre une certaine somme. Pour l'experte, il est essentiel de régulièrement mettre à jour ses applications de surveillance.

"S'il y a une faille de sécurité connue dans une caméra et que vous ne l'avez pas mis à jour, votre équipement devient vraiment risqué. Est-ce que j'ai besoin de filmer tout le temps ? Moins vous la laissez allumée, moins la fenêtre d'attaque est grande", précise-t-elle. Ces piratages restent difficiles à quantifier. Il y a cinq ans, un ingénieur informatique américain a pu constater en une seule recherche en ligne l'existence de deux millions de caméras vulnérables.