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"Vous pouvez faire mal, blesser, vous êtes couvert" : sur RTL, l'incompréhension des parents d'Ilann, 15 ans, mort après un choc violent en jouant au foot

Les parents d'Ilann Vermis ont porté plainte contre celui qui a mortellement heurté leur fils de 15 ans, Ilann, lors d'un match de foot. Leur plainte a été classée sans suite.

Ilann VERMIS, 15 ans, décédé des suites d'un choc sur un terrain de foot

Crédit : La famille d'Ilan Vermis

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Il avait 15 ans et il est mort en jouant au football. Les parents d'Ilann, mort après un choc violent sur le terrain en juin dernier, réclament des explications à la justice. Leur plainte contre celui qui a violemment heurté leur fils a été classée sans suite, ce qu'ils ne comprennent pas. Interrogé pour connaître les raisons de cette décision, le parquet de Bordeaux n'a pas encore répondu aux sollicitations de RTL.

Les parents d'Ilann étaient présents ce jour-là au bord du terrain quand leur fils, joueur de la Jeunesse Villenavaise en Gironde, a été percuté de plein fouet par un adversaire. "On est parti un dimanche matin, explique sa mère Virginie, journée familiale. Et on s'est retrouvé une heure plus tard à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux avec notre fils dans un état pas possible".

"Ce que j'ai vu, c'est de la violence pure et dure, raconte Sébastien Vermis, le père d'Ilann. Je vois la course du joueur, lancé à vitesse maximale, qui saute et qui percute notre fils sur toute la partie du haut du corps". "Il se tord de douleur par terre, raconte le père de famille. Son corps faisait des bruits de douleur.. C'était horrible, je l'ai encore en tête. Je me suis dit, 'là, c'est grave'. Il a le foie sectionné en deux, carrément déchiré en deux. Le responsable vient nous voir, il nous dit : 'c'est fini, c'est terminé'. Ce qu'on a entendu, c'était horrible. On nous demandait d'éteindre les machines, on a dû hocher la tête pour dire : 'oui, éteignez'."

L'image qui est véhiculée de la part de la justice, c'est que vous pouvez faire mal, blesser, vous êtes couvert du moment où il y a un maillot, un ballon de football et qu'on est sur un terrain de football.

Sébastien Vermis, père d'Ilann

La plainte qu'ils ont déposée a été classée sans suite. "Je ne comprends pas, réagit Sébastien Vermis. Je suis déçu. L'image qui est véhiculée de la part de la justice, c'est que vous pouvez faire mal, blesser, vous êtes couvert du moment où il y a un maillot, un ballon de football et qu'on est sur un terrain de football. Pour moi, c'est la porte ouverte à tout. Allez-y. Faites-vous plaisir, faites mal, vous êtes couvert ! Je suis déçu. Je suis en colère".

L'avocate de la famille, maître Delphine Hirne, se réserve la possibilité "de se porter partie civile en saisissant le doyen des juges d'instruction" pour relancer l'affaire. Les parents d'Ilann ont créé une association "un brassard pour Ilann" et fournissent gratuitement un brassard blanc avec les initiales de jeune victime, I,V, suivies du chiffre 4, son numéro de dossard. "Je veux éveiller les consciences des parents, des éducateurs, explique Virginie Vermis. Quand un parent crie "attrape-le" sur le bord de terrain, il doit être sanctionné. Cela fait des adolescents violents. Il ne faut pas que d'autres familles puissent subir les mêmes choses que nous".

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