Le PDG d'Assu 2000, Jacques Bouthier, était mis en examen en mai dernier pour traite d'êtres humains et viols sur mineure. L'accusé ne semble pas comprendre ce qui lui est reproché. De son côté, sa femme n'hésite pas à le charger, selon des interrogatoires datant du mois de juillet, révélés par Le Parisien et BFMTV.
C'est la première fois que Jacques Bouthier et sa femme Rachida sont entendus par la juge d'instruction depuis leur placement en détention provisoire en mai. Lui semble vieillissant, ne comprend pas ce qu'il fait en détention. La juge l'interroge sur ces jeunes filles mineures qu'il a hébergées pendant des années pour pouvoir abuser d'elles. Il répond qu'il n'a jamais ressenti que cette situation était anormale. Il parle de "piège" et de "mensonges".
Sa femme en revanche rejette toute la faute sur lui. Elle nie avoir été au courant des viols allégués sur des filles de 14, 15, 16 ans. Un "infidèle", un "obsédé sexuel", oui, mais un pédophile non. Elle le traite de "grand malade". La juge l'interrompt : "Vous êtes pourtant intervenue pour tenter d'étouffer l'affaire". Elle répond : "Je n'ai pas réfléchi". Elle reste mise en examen pour complicité dans ce dossier, comme six autres personnes.
L'avocate de Jacques Bouthier, contactée par RTL, ne confirme pas les propos de son client. Elle indique qu'elle s'apprête à déposer plainte pour violation du secret de l'instruction.