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Viols de Mazan : images floues, difficultés d'identification... Combien d'agresseurs de Gisèle Pelicot ne seront jamais jugés ?

Cinquante et un hommes ont été jugés lors du procès des viols de Mazan. Ils sont pourtant 72 à être visibles sur les différentes séquences avérées de viols. Pourquoi une vingtaine d'entre eux est-elle passée entre les mailles du filet de la justice ?

Gisèle Pelicot le 16 décembre 2024

Crédit : CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Julie Morisseau & AFP

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Combien d'hommes ont violé Gisèle Pelicot ? Si 51 d'entre eux ont été jugés, reconnus coupables et condamnés par la cour criminelle de Vaucluse, ils sont pourtant 72 à apparaître dans les fichiers retrouvés sur les disques durs de Dominique Pelicot. Visibles donc, mais pas identifiables, malgré le travail minutieux des enquêteurs. 

Les images renommées "Laurent du Vaucluse", "routier" ou encore "Luc Pizza" sont trop floues ; tout comme celles du premier viol référencé de Gisèle Pelicot, dans la nuit du 23 au 24 juillet 2011, quand le couple résidait encore en région parisienne, à Villiers-sur-Marne. Même issue pour la vidéo de son dernier agresseur, intitulée "le motard", dans la nuit du 22 au 23 octobre 2020, à Mazan.  

Ces parfaits inconnus, cachés derrière des pseudos, avaient été appâtés, tout comme ceux qui ont été jugés, par Dominique Pelicot sur le site coco.fr pendant dix ans, entre juillet 2011 et octobre 2020. Au total, quelque 200 viols sur Gisèle Pelicot ont été recensés par les enquêteurs, sur la base des vidéos et photos prises par son ex-mari. 

Des visages sans nom

Pour d'autres, les images étaient exploitables, mais ne correspondaient à aucun cliché déjà enregistré par la justice au fichier du Traitement des affaires judiciaires (TAJ). Elles ne pouvaient pas non plus être associées à un numéro de téléphone. D'ailleurs, ni les logiciels de reconnaissance faciale ni les recherches via les réseaux sociaux n'ont permis de ressortir un nom.  

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Ainsi, "Michel", "Black Villiers", "Ludo de Villiers", "Cédric", "Pascal", "Serge" ou encore "Olivier" ne seront jamais identifiés. Tout comme ces routiers auxquels Dominique Pelicot a affirmé à deux de ses coaccusés, Christian L. et Patrice N., avoir livré son épouse sur des aires d'autoroutes, avant de se rétracter devant les enquêteurs. Les faits auraient eu lieu lors d'un retour de vacances à l'île de Ré, en mai 2019, et en Normandie. "En concertation avec la police judiciaire, on a décidé d'arrêter à un moment les investigations. On aurait pu enquêter dix ans", a précisé la magistrate lors de son audition. 

Des projets de viol sur d'autres femmes

Lors de leurs investigations, les policiers ont aussi retrouvé onze hommes contactés par Dominique Pelicot sur Skype qui "clairement faisaient la même chose avec leur compagne", a confirmé à l'AFP le commissaire divisionnaire Jérémie Bosse Platière, directeur d'enquête sur cette affaire.   

L'ex-mari de Gisèle Pelicot avait d'ailleurs projeté d'aller violer plusieurs de ces femmes inconscientes. C'est ce qu'on révélés les conversations avec "Eric Dover", "PCMF 77" ou encore "Morgane 667". Si certains de ces hommes ont été interpellés et devraient être jugés, la plupart d'entre eux restent encore inconnus. 

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