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En 2024, 3.374 victimes de violences sexuelles dans les transports en commun ont été enregistrées.
Crédit : Martin BUREAU / AFP
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Le nombre de victimes de violences sexuelles dans les transports en commun enregistrées par les forces de l'ordre a augmenté de 86% en près de dix ans, selon une étude de l'Observatoire national des violences faites aux femmes publiée ce lundi 10 mars.
En 2024, 3.374 victimes de violences sexuelles dans les transports en commun ont été enregistrées, soit 6% de plus qu’en 2023, 9% de plus qu’en 2022 et 86% de plus qu'en 2016, a précisé l'Observatoire de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof). Parmi elles, 44% ont été victimes en Île-de-France.
Les femmes restent les principales cibles - elles représentent 91% des victimes selon l’enquête du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) citée par l'Observatoire. Deux tiers d'entre elles (75%) ont moins de 30 ans, 36% sont mineures. La quasi-totalité des mis en cause (99%) sont des hommes.
"Si la plupart des violences faites aux femmes sont commises par des membres de leur entourage proche, il n’en demeure pas moins que l’espace public, et tout particulièrement les réseaux de transports en commun, reste un lieu où les femmes s’exposent aux violences sexistes et sexuelles dès lors qu’elles l’investissent", a relevé la secrétaire générale de la Miprof Roxana Maracineanu.
À Paris et en région Ile-de-France, une enquête menée par la RATP a montré que sept femmes sur 10 ont déjà été victimes de ce type de violences dans les transports franciliens au cours de leur vie.
Plus de la moitié (56%) des femmes interrogées ont déclaré ne pas se sentir rassurées dans les espaces du réseau ferré francilien et 80% ont confié rester en alerte, selon cette étude ENOV relayée par la Miprof. "Qu’une femme ou une fille modifie ses horaires ou ses trajets par peur d’être agressée doit nous interroger sur la liberté d’accès de toutes les citoyennes au service public des transports", a estimé Roxana Maracineanu.
Face à l'ampleur du phénomène, des dispositifs ont été mis en place par certains opérateurs pour améliorer la sécurité des femmes dans les transports. Des initiatives comme les descentes à la demande dans les bus et les numéros d'assistance (3117 et 31177) ont été déployées. Bien que connus, ces dispositifs restent sous-utilisés, avec seulement 12% des usagers ayant déclaré y avoir eu recours. La sensibilisation et l'intervention des témoins ont toutefois progressé, avec 23% des victimes ayant reçu de l'aide d'une tierce personne, contre 10% en 2016.
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