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Les infos de 5h - Transports franciliens : le plan de Valérie Pécresse contre les fraudeurs
Alors que le manque à gagner est estimé à 700 millions d'euros chaque année, Valérie Pécresse a décidé de sévir et d'accentuer la lutte contre la fraude dans les transports, qui touche aussi bien les métros que les bus.
Valérie Pécresse, la présidente du conseil régional de l'Ile de France
Crédit : Alain JOCARD / AFP
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700 millions d'euros. C'est ce que coûte à Île-de-France Mobilités, chaque année, la fraude dans les transports en commun de la région parisienne. Mais la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a décidé de déployer les grands moyens et d'accentuer la lutte contre cette fraude. Quelque 50 équipes seront désormais déployées sur le terrain au quotidien.
La RATP estime que 8 % des voyageurs ne paient pas leurs titres de transport. Si on pense tout de suite au métro parisien, les bus sont particulièrement touchés par ce phénomène, et notamment ceux qui traversent la Seine-Saint-Denis et le Val-d'Oise. La ligne 356 est l'une des plus impactées par la fraude : 63 % selon Île-de-France Mobilités.
"J'ai pu frauder, parce qu'à des moments, tu oublies de recharger ou tu dois aller à l'école ou au travail. Mais ce n'est pas à faire", reconnaît Inès, qui se présente comme une ancienne fraudeuse. Mais après quelques échanges, elle finit par le reconnaître : "Là, actuellement, je prends le pass Navigo de ma petite sœur, pour ne pas payer 88 euros [d'abonnement] . C'est super cher !", lance-t-elle. Cette usurpation est considérée comme de la fraude, et Inès risque une amende pouvant aller jusqu'à 180 euros.
Dans ce bus de la ligne 356, huit passagers montent. Presque tous valident leur titre, comme Kévin. "Aujourd'hui, je ne fraude plus, plus du tout", explique-t-il. Ce qui lui a fait changer ses habitudes ? "Les sanctions. Dans le passé, les amendes se sont accumulées et on est monté à une certaine somme", poursuit Kévin, qui donne alors un chiffre : 1.500 euros.
Au volant de son bus, le chauffeur est surpris du taux de fraude attribué à sa ligne. "Les nouveaux contrôles annoncés, ça ne fera pas de mal", sourit l'agent.
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