Viol antisémite à Courbevoie : "Ma fille est devenue comptable des exactions présumées du gouvernement israélien", dénonce le père de la victime sur RTL

Deux mineurs ont été condamnés, début juin, pour le viol à caractère antisémite d'une jeune fille de 12 ans à Courbevoie. 

Ce mardi 17 juin, le papa de la victime prend la parole pour la première fois depuis le verdict sur RTL, pour que cela ne se reproduise jamais. "Ma fille est toujours très stressée par cette expérience du tribunal qui l'a beaucoup chamboulée, se retrouver face à ses agresseurs n'était pas une mince affaire", explique-t-il. 

"Ma fille a toujours des cauchemars la nuit ou des flashbacks des événements traumatiques qu'elle a subis, raconte son père. Elle se livre moins aux autres. Elle hésite à sortir seule. Elle voudrait aujourd'hui se faire toute petite pour ne pas attirer l'attention à elle".

L'adolescente a pourtant tenu à assister au procès. "C'est une enfant très courageuse qui a voulu obtenir des explications de ce qui s'était passé, confirme son père. Elle a voulu comprendre pourquoi un tel déchaînement de violence sur elle, pourquoi elle était victime, quel était l'enchaînement, qu'est-ce qui s'est passé dans la tête de ces agresseurs, comment aujourd'hui peut-on comprendre que des jeunes de 12 et 13 ans aient une telle haine vis-à-vis d'une jeune fille de son âge".

La justice a été ferme et envoie un signal clair à la société française

Le père de la jeune fille violée à Courbevoie

"Ce que nous avons compris au procès, poursuit-il, c'était le raisonnement très simpliste de ces jeunes qui sont musulmans ou convertis à l'islam et de manière très binaire pour eux les musulmans sont du côté des palestiniens, les juifs du côté d'Israël. Ma fille est devenue comptable des exactions présumées commises par le gouvernement israélien. Et à partir de là, ils se sont trouvés justifiés de leurs actes criminels envers ma fille. Donc c'est un raisonnement terrible qui a été effectivement reconnu par le tribunal au travers des circonstances aggravantes d'antisémitisme".

Le père de la jeune fille témoigne aujourd'hui "pour dénoncer ce phénomène des réseaux sociaux qui est à contrôler, que la France s'éveille par rapport à ce danger". 

"Et je voulais aussi saluer la décision exemplaire de la justice, conclut-il, qui a été ferme et qui envoie un signal clair à la société française de l'importance du vivre ensemble selon les principes de la République".