Vaucluse : plusieurs voitures de police brûlées, des représailles des narcotrafiquants ?

Une forme de représailles après des opérations anti-drogue menées par les forces de l'ordre ? Plusieurs véhicules de police ont été brûlés dans la nuit du mardi au mercredi 9 octobre, au petit matin même, devant le commissariat de Cavaillon, dans le département du Vaucluse. Aux alentours de 5h, quatre véhicules de police stationnés devant le commissariat, trois sérigraphiés et un banalisé, ont été incendiés. 

Les policiers et plusieurs riverains ont dû être évacués le temps de l'intervention des pompiers. Les flammes ont même touché la façade du commissariat qui est totalement noircie. Un magasin voisin a, lui aussi, été touché. L'origine du feu reste inconnue à ce stade, mais les agents font le lien avec les différentes opérations menées ces derniers jours pour enrayer le trafic de stupéfiants. Selon le commissaire général Emmanuel Desjars, cet acte criminel est en représailles directement et clairement liés aux opérations anti-stups menées dans la cité du Docteur-Ayme.

"Depuis un mois, 15 kilos de cannabis, 6 kilos de cocaïne, une dizaine d'armes, dont des armes de poing et des armes longues, 20.000 euros… Voilà, donc des résultats qui à chaque fois font mouche", détaille-t-il. "La semaine dernière, c'était une opération place nette qui s'est prolongée aussi avec une nourrice qui a été faite dimanche, une autre qui a été faite lundi soir, et hier soir encore deux gardes à vue supplémentaires qui étaient là pendant la nuit. On avait cinq gardes à vue cette nuit au commissariat de Cavaillon en lien avec le trafic de stupéfiants. Ce n'était pas pour venir les délivrer qui sont venus là. On leur fait mal et ils pensent qu'ils vont nous intimider. Mais ils ne nous intimident pas du tout", assure-t-il.

Les trois fonctionnaires de police de garde cette nuit ont été choqués. Les gardés à vue, eux, ont été transférés à Vignon. Et le directeur interdépartemental a confié à RTL que les quatre véhicules étaient déjà remplacés et que la cité du Docteur-Ayme était à nouveau investie ce mercredi.