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"Une justice à deux vitesses" : la magistrature vent debout contre la future visite de Darmanin à Sarkozy

Le ministre de la Justice a assuré qu'il irait visiter Nicolas Sarkozy en prison, alors que celui-ci a été reçu quelques jours plus tôt par Emmanuel Macron. La magistrature dénonce un "traitement de faveur".

Nicolas Sarkozy se tient aux côtés de Gérald Darmanin lors de l'exposition commémorative du centenaire de l'inauguration de la Grande Mosquée de Paris, le 19 octobre 2022.

Crédit : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

"Une justice à deux vitesses" : la magistrature vent debout contre la future visite de Darmanin à Sarkozy

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Anne-Sophie Lapix

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"J'irai le voir en prison". Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a annoncé ce lundi 20 octobre qu'il allait rendre visite à Nicolas Sarkozy, qui sera incarcéré mardi à la prison de la Santé, à Paris. Le Syndicat de la magistrature a dénoncé une "confusion des rôles" entre ceux de Garde des Sceaux et d'ami de l'ancien chef de l'État.

"Cette confusion conforte vraiment dans l'opinion l'idée d'un traitement de faveur à l'égard de certains justiciables. C'est clairement un traitement qui lui est exclusivement réservé", estime Manon Lefebvre, secrétaire nationale du Syndicat de la magistrature, invitée sur RTL. 

Ce lundi, Emmanuel Macron a aussi confirmé qu'il avait reçu Nicolas Sarkozy avant son incarcération. Une initiative qui irrite la magistrature. "Aujourd'hui, il y a plus de 83.000 détenus sous écrou. Il n'y a personne qui est reçu par le président de la République. Personne ne fait l'objet d'une visite individuelle par le garde des Sceaux", a-t-elle souligné.

Darmanin et Macron se défendent

Gérald Darmanin s'est défendu en assurant qu'il pouvait "aller voir n'importe quelle prison et n'importe quel détenu quand il le souhaite", ne voyant aucune atteinte à l'indépendance de la justice. "Il était normal que, sur le plan humain, je reçoive un de mes prédécesseurs, dans ce contexte", a déclaré Emmanuel Macron de son côté.

À écouter aussi

"Les réactions sont très surprenantes par rapport aux autres détenus, ça donne le sentiment d'une justice à deux vitesses", selon Manon Lefebvre qui rappelle que Nicolas Sarkozy "s'est exprimé très ouvertement contre l'autorité judiciaire".

À la suite de la condamnation de l'ancien chef d'État, la présidente du tribunal correctionnel qui avait rendu la décision contre Nicolas Sarkozy avait été visée par des menaces. L'Union syndicale des magistrats s'était inquiétée de "la désignation publique des magistrats, du parquet comme du siège, comme des ennemis politiques".

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