Suicide d'un conducteur de la SNCF : "On a du mal à comprendre", déclare un collègue sous le choc

La colère ne retombe pas chez les collègues du conducteur qui s'est suicidé, mardi 24 décembre. L'un d'entre eux dénonce la communication de la SNCF et du ministre des Transports.

TGV de la SNCF entre Nantes et Paris.

Crédit : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

SNCF - Les cheminots sous le choc après le décès de leur collègue

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Au lendemain du suicide du conducteur d'un TGV, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a évoqué, sur RTL, un "drame humain". Il a voulu éteindre les critiques sur sa communication après avoir déclaré mercredi 25 décembre que l'incident aurait pu être beaucoup plus grave si le conducteur avait souhaité faire dérailler son train. Certains de mes propos ont été mal interprétés, a expliqué le ministre, soulignant que le conducteur était particulièrement apprécié de tous ses collègues dans la région Rhône-Alpes.

Pour ces derniers, c'est un choc. Les collègues de travail de Bruno sont effondrés. Laurent Saint-Léger, le secrétaire CGT cheminot de la région, qui côtoyait régulièrement ce conducteur, l'a ainsi expliqué : "C'était un camarade qui avait des responsabilités, qui les a toujours assumées et qui militait au quotidien. Dans son ensemble, la communauté cheminote réagit fortement aujourd'hui. Ces représentants du personnel ont eu plusieurs réunions de crise avec l'état-major de la SNCF."

Ces cheminots s'étonnent que l'on aille un peu vite pour conclure à un suicide. Ce qui les met en colère, c'est la communication de leur direction et la conclusion trop rapide, selon eux, de l'enquête sur ce drame. Et Laurent Saint-Léger de poursuivre : "L'entreprise n'est pas en capacité d'amener des éléments pouvant dire que c'est un suicide. On a du mal à comprendre et la communication au niveau national de l'entreprise et du nouveau ministre des Transports qui aurait mieux fait de se taire. Pour l'instant, il n'y a pas d'éléments qui nous disent que c'est un suicide."

Plusieurs enquêtes restent donc en cours. Actuellement, les collègues du cheminot demandent à ce qu'on respecte le deuil de cette famille en évitant toute conjecture sur sa vie personnelle. Le ministre des Transports a aussi évoqué le manque d'informations données aux voyageurs bloqués pendant des heures sans savoir pourquoi. Un sujet dont il va parler avec la SNCF.

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