Trains retardés : comment les systèmes de sécurité ont-ils fonctionné ?

Un possible suicide d'un conducteur de train en pleines fêtes de Noël. Les systèmes de sécurité ont sans doute empêché un drame beaucoup plus lourd de se produire, dans la soirée du mardi 24 au mercredi 25 décembre. Les procédures sont nombreuses pour arrêter un train en cas d'incident dans la cabine de conduite. Pour s'assurer de la présence d'un conducteur lorsque le train circule, il existe ce qu'on appelle la "veille automatique" : une grosse pédale, la seule da cabine, que le conducteur doit actionner toutes les 30 secondes, faute de quoi, le train s'arrête. 

Mais il existe aussi un second niveau de sécurité, dans le cas où le conducteur s'évanouirait ou s'endormirait le pied sur la pédale. C'est un système de détection, qui détecte les manipulations dans la cabine. Si rien ne se passe, un klaxon puissant retentit. Le conducteur a alors quelques secondes à peine pour signaler sa présence, sinon le train s'arrête en urgence. Cet arrêt, brutal, peut être ressenti par tous les passagers. 

Le train a malgré tout le temps de parcourir 320 km, en fonction de sa vitesse, pour un TGV. Lorsque l'incident intervient, il a le temps de parcourir entre plusieurs centaines de mètres, et plusieurs kilomètres. Des procédures qui coïncident avec les premiers éléments de l'enquête, selon lesquels un corps a été retrouvé à deux kilomètres de l'endroit où le train s'est arrêté.